Dans le Gers, tu peux avoir et l'éclipse de soleil et la grande marée en même temps !
Dimanche matin, alors que mon mari voulait courir, je lui ai proposé de le déposer au lac de l'Astarac afin qu'il fasse l'aller-retour de son choix pendant que mois je gambaderai sur la digue et aux alentours. Comme il a accepté déréchef, je me suis retrouvé sur les lieux à vivre deux événements exceptionnels en un. Et pourtant tout paraissait par endroit si calme ... Et les foulques macroules paraissaient paisibles eux aussi.
Mais un vent froid et vif me glaçait le dos. Il poussait les nuages et dans une mince éclaircie on pouvait apercevoir les Pyrénées. Sur les bords du lac, les fleurs fraîches ou sèches gigotaient. Et l'étendue d'eau s'agitait également. Qu'était-ce ? Le tumulte ? La tempête ? Ok, j'exagère, de simples rafales de vents printanières.
Un rouge-queue noir se cachait de l'autre côté de la digue. Et moi j'avançais, gardant un oeil sur les Pyrénées et remarquant les violettes qui longeaient le chemin ou les arbres à l'horizon.
Et là, je compris le tumulte ! Mais oui, c'était la grande marée ! La marée du siècle, le lac débordait généreusement ! Quoi vous ne me croyez pas ? Mais regardez ces impressionnantes vagues ! :)
Je grimpai sur le talus, au bout de la digue. On trouve là, outre un panorama exceptionnel, quelques orchidées. J'ai vu des pousses et quelques rares ophrys bruns en fin de vie. Seul un commençait sa floraison.
Je suis redescendue avec prudence de ce sentier boueux et je suis repartie vers la voiture parce que ... j'avais froid ! Mais j'ai eu le courage de m'arrêter pour les belles fleurs sauvages...
Et j'ai compris pourquoi j'avais froid ! En dehors de la marée du siècle qui se produisait ce jour-là au lac de l'Astarac, je vivais aussi une belle éclipse de soleil derrière la masse nuageuse. Cette dernière m'offrait un beau ciel contrasté !
J'avais maintenant le vent face à moi mais je ne désespérais pas car l'éclipse était partielle, on apercevait un peu de soleil !
A mon retour, j'ai croisé à nouveau les foulques qui ne sortaient pas de leur coin tranquille et ce grand arbre dont le tronc était envahi par les eaux.
Et de grandes flaques mouillaient copieusement les prés environnants !
Alors, vous voyez, quand je vous dis que dans le Gers on peut vivre deux grands événements naturels en même temps !