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Gersicotti ? Gersicotta !
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Gersicotti ? Gersicotta !
16 avril 2021

Oh, les « bouffons » !

Si « Morio » en latin signifie « bouffon », difficile d’imaginer pourquoi une si jolie fleur se fait ainsi appeler : à quoi pensaient, à ce moment là, les botanistes qui l’ont baptisée ? Et bien souvent, la blague est facile quand on en parle : « C’est toi le bouffon ! ». A chaque fois on me l’a faite. Moi je dis, que c’est celui qui le dit qui l’est ! En tous cas, rien de ridicule ou de comique dans cette orchidée : comme toujours, juste de la beauté.

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C’est le premier orchis à fleurir dans le Gers…  et il est splendide ! On pourrait penser que sa fleur ressemble au chapeau du bouffon du roi, mais, d’après le site http://naturemp.org :

« L’origine du nom de cette orchidée est controversée et plusieurs hypothèses ont été proposées ; son nom « morio » pourrait faire référence au morion (un casque léger à calotte sphérique) que portaient les fantassins de la Renaissance (ressemblant un peu à la forme du périanthe) ; une autre hypothèse explique que la plante ressemble aux enfants que l’on appelait les morions au Moyen-Age (ces enfants avaient une tête très allongée et jouaient le rôle de bouffon ou de fou du roi pour divertir les seigneurs). »

J’aurais tendance à choisir la première hypothèse étant donné que  pour différencier l’orchis morio de ses acolytes orchis mascula et laxiflora, il faut regarder le petit casque, en haut de chaque petite fleurs : il est strié. C’est ainsi que l’on sait si c’est un orchis morio ou pas.

C’est une orchidée que j’adore et qui sait très bien s’adapter à son environnement : il parait qu’elle peut pousser en milieu humide comme en milieu plus sec. Jusque là, j’ai surtout trouvé les anacamptis morio à proximité des points d’eau : talus et bord de route autour d’une rigole, prairie à proximité d’un lac, prairie pentue toujours molle sous la chaussure, donc potentiellement humide…

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J’ai trois spots principaux : un au lac de l’Astarac, un à Castelnau-Barbarens, un à Arrouède. Cette année, je n’ai profité que des deux derniers, mais c’est déjà ça ! J’y trouve à chaque fois des dizaines et des dizaines de pieds, peut être une cinquantaine sur chaque spot.

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Parfois, ces orchidées s’inséminent entre elles, limitant le brassage génétique , à force d’être trop proches et trop abondantes : naît alors des albinos ! Chaque année, j’ai le plaisir de retrouver deux albinos : un à Castelnau-Barbarens et un à Arrouède. Aberration génétique ou pas, je les trouve particulièrement magnifiques : j’aime ce côté rebelle qui fait qu’ils détonnent parmi leurs acolytes colorés qui eux varient entre le fushia, le violet et le bleu… Je les vois évoluer depuis quelques années : ils furent d’abord très petits, ils prennent de l’ampleur au fil des ans.

 

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Que te dire de plus ? Que je t’en parle un peu trop tard pour que tu puisses les voir. Les orchis morio commencent à décliner vers la mi-avril, tu pourras peut-être encore en voir quelques-uns, mais elles seront probablement fanées tout du moins sur le bas. Il te faudra patienter jusqu’à fin mars 2022 pour les voir frais et pimpants !

 

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Commentaires
J
Incroyables orchidées sauvages si loin des orchidées connues du commerce<br /> <br /> merci pour ces photos
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A
Bonjour, nous nous sommes rencontrés à Montesquiou, hier samedi, autour des orchidées et ascalaphes :-) j'aime la passion qui anime ce blog et la beauté des images, bravo !<br /> <br /> Alain
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