Retrouvailles en pleine lumière et 50 nuances de vert !
Deux mois mon cher Gers, deux mois que je ne t'avais pas admiré autrement qu'à travers les photos des autres ou en regardant mes propres archives. Deux mois, ce fut long. Et je tombais presque en décrépitude, c'est dire. Quand je suis enfin arrivée chez toi, ce lundi, vers 17h00, tu m'as accueillie avec un beau ciel de mars, du soleil, quelques nuages, une ambiance mitigée, mais tellement, tellement de lumière ! Tu m'as éblouie, au sens propre comme au sens figuré. Ces retrouvailles s'annonçaient parfaitement parfaites ! J'aime arriver par le nord, tu m'y donnes Saint-Antoine où j'ai fait une première pause mais je reviendrai plus tard et en détail sur la petite balade revigorante que j'y ai fait. Tu m'y donnes aussi Flamarens, le joli village accroché à sa colline qui arbore son église sans toit et son magnifique château... et de là, un paysage que j'aime contempler et immortaliser en toutes saisons. Les vallons de Lomagne qui semblent s'éterniser et s'enfouir à l'horizon. Tu m'en as mis plein les yeux, plein le coeur, tu es fort pour ça, mon cher Gers !
Je me suis concentrée sur les champs, les couleurs. Et j'ai eu cette impression que tu m'offrais 50 nuances de vert : du vert clair et tendre, du vert plus tonique, du vert plus gourmand, du vert foncé plus démarqué. Le patchwork de verdure me donnait l'impression d'une belle palette de couleurs, du moins une palette variée de verts divers..
...avec cependant quelques pointes de blond, de terre. Aussi, j'ai eu grand plaisir à retrouver la vue sur Flamarens que l'on aperçoit depuis un bout du chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Mon regard s'est vite perdu dans le creux du vallon, tu es magnifique mon cher Gers, dois-je encore te le dire ?
J'ai continué ma route, j'aime tellement passer par Miradoux puis prendre la direction de Gimbrède puis bifurquer vers Sainte-Mère. Il y a là des routes sinueuses qui me fascinent, entourées de paysages sémillants. Là, au Sud, tu m'as offert un spectacle féérique, un puits de lumière blanche. Tu m'étonneras toujours ! A l'Est, j'ai pu me régaler des premiers colza en fleurs ... La vague de jaune ne va pas tarder à venir concurrencer les verts !
D'ailleurs, le colza, plus j'avançais, plus il était fleuri ! Alors j'ai eu ce cadeau que je n'oublierai pas : Sérempuy et Sainte-Mère dans un bain lumineux gigantissime, et ce fameux colza pour parfaire le tout. Et cet arbre ? Je jubilais, je souriais, j'étais bien avec toi mon cher Gers et j'ai à nouveau compris pourquoi je t'aimais tant ! Ta générosité parlait d'elle-même, ta beauté, et ce calme qui me rendait tellement sereine !
J'ai retrouvé l'arbre près duquel j'avais aperçu deux mois auparavant un magnifique arc-en-ciel. Il déployait ses branches dans un morceau de ciel bleu. J'avais envie de flâner sans retenue sur tes petites routes merveilleuses, mon cher Gers...
Je t'ai retrouvé, plus splendide que jamais, tu m'avais tellement, mais tellement, tellement, teeeeelllllleeeemmment manqué !