Et voici la céphalanthère !
L'instinct orchidesque ? On l'a ou on l'a pas. Je crois que je l'ai. Ou alors, encore une fois, j'ai une incroyable chance. Je crois bien que c'est ça, de l'incroyable chance. Il pleuvait ce jour-là - comment ça, un printemps 2013 pluvieux ? Noooon !- et ma foi,nous revenions des jardins de Coursiana et de la fête des plantes et de l'environnement dont je dois vous parler avec du retard, mais comme mieux vaut tard que jamais... J'ai fait des yeux de cockers à Denis : "On pourrait passer par Montégut". Il a très vite compris que je voulais pourchasser l'orchidée sauvage. Et j'ai bien fait car je ne m'attendais pas à voir ces grandes fleurs blanches sur le bord de la route, hurlant dans la voiture : "OOOOOOOOOOh je ne sais plus comment ça s'appelle mais je n'en ai jamais vu en vrai !". C'étaient donc des céphalanthères, ce que j'ai découvert une fois rentrée trempée à la maison, en feuilletant mon guide. Nouvelle orchidée à mon tableau de chasse, j'étais une nouvelle fois complètement surexcitée.
La trouver ici, autour de Montégut, n'est pas étonnant : cette orchidée aime les bois, les forêts. Nous sommes donc, après une pause en bord de route, allés nous balader dans la forêt derrière l'église du village, sous la pluie, évitant les zones boueuses et les flaques d'eau géantes. Mais une orchidées sauvages, ça se mérite, il faut savoir braver les dangers les plus impromptus.
Contrairement à d'autres régions, la céphalanthère reste plutôt rare dans le Gers car hélas, notre beau département compte trop peu de zone forestière. Mais ce qui est rare est précieux, alors je savourais cette trouvaille comme un petit trésor ! Ce spécimen change d'aspect par rapport à ceux croisés auparavant ! Une autre beauté, pour ainsi dire. Les fleurs sont plus espacées, ressemblent à de grosses boules blanches qui en s'ouvrant se déploient magnifiquement.
Il parait qu'il existe deux types de céphalanthères différents... La Céphalanthère à longues feuilles et la céphalanthère de Damas. Entre nous, n'étant absolument pas une spécialiste, j'ai beaucoup de mal à faire la différence. Il me semble cependant que sur la photo suivante, il s'agit de la version à longue feuille. Pour le reste, je vous laisse deviner ! Sans doute aurez-vous un meilleur sens de l'observation que moi !
Nous étions une nouvelle fois trempés jusqu'aux os, les cheveux mouillés, les pantalons souillés de boue et les chaussures crottées : mais quel plaisir de croiser ces fleurs qui deux semaines plus tard, avaient déjà disparu. C'était donc, ce 8 Mai 2013 vers 17h30, le moment où jamais...
J'ai beaucoup d'articles en retard du fait de la fréquence de publication restreinte de ces derniers mois. Je retrouve un peu de temps et d'énergie à consacrer à Gersicotti Gersicotta, nous allons donc pouvoir papoter tout l'été d'orchidées sauvages et évidemment d'autres découvertes... Et je peux vous assurer que, si je n'avais pas le temps d'écrire et publier, j'ai fait en sorte d'avoir un peu de temps pour continuer à explorer mon Gers : j'ai donc de belles réserves dans mes archives, histoire de passer l'été à vous raconter mon printemps fleuris !