[Concours photos des 5 ans] L'interview de Myriam Cadéot auteur de La Légende des Coquelicots.

Sans doute l'heureux gagnant du concours, appréciera, le soir au coin du feu (oui, en ce moment les cheminées sont rallumées) ou au pied d'un arbre au soleil, de lire ce joli livre. Myriam Cadéot a accepté pour l'occasion de nous en parler mais aussi de nous confier sa vision du Gers !

Pouvez-vous nous parler de votre livre ? Pourquoi l'avoir écrit ? Comment vous est venue cette envie de l'écrire ?

"Il y a deux ans, je suis tombée un soir sur le titre d’un livre de Nadine Monfils, « La nuit des coquelicots », qui m’a beaucoup intrigué : que pouvait-il donc se passer de si spécial au cours de cette nuit-là ? Et pourquoi les coquelicots, qui sont au demeurant mes fleurs de prédilection ? Je suis allée me coucher sur ces interrogations et mon esprit a dû travailler en dormant puisque le lendemain, à mon réveil, une phrase me trottait dans la tête : « Chez nous, en Gascogne, il existe une légende selon laquelle, au mois de juin, en une seule nuit, tous les coquelicots sortent de terre. Ils étendent leurs tiges vers le ciel, attendant l’aube pour s’épanouir et défroisser leurs pétales aux rayons du soleil. La multitude écarlate, mêlée au blond des blés, annonce alors à tous l’arrivée de l’été…Peu importe que cette croyance soit réelle ou imaginaire ; ce que peu de gens connaissent, c’est l’histoire merveilleuse et tragique qui lui a donné naissance.»  C’est comme cela que tout a commencé… il ne me restait plus qu’à imaginer le pourquoi et le comment de cette histoire, qui se passe plus particulièrement dans le Gers."

 Où peut-on se procurer votre ouvrage ?

"Etant passée par l’auto-édition, je n’ai pas pu déposer mon livre à la vente dans les lieux traditionnels.On peut le trouver seulement à deux endroits : l’épicerie du village de La-Romieu (sur la place du village) et le tabac-presse de Lectoure (en face du cinéma).

Il est aussi disponible sur Internet : http://www.thebookedition.com/la-naissance-des-coquelicots-myriam-cadeot-p-80688.html"

Avez-vous des endroits en particulier à nous conseiller dans le Gers ? 

"Alors, tu prends à droite, puis à gauche. Tu vas jusqu’au bout et là, tu tournes à gauche mais attention, au premier croisement tu laisses filer et tu tournes à droite au second… surtout, il ne faut pas suivre les panneaux, ils sont juste là pour que les oiseaux se reposent dessus… Je plaisante, en vérité, je n’ai pas un endroit précis en particulier… J’aime autant le pays d’Armagnac et ses vignes, que le bassin d’Adour et son paysage des Landes (de Gascogne !), ou encore le sud pré-pyrénéen blotti au pied des belles montagnes, tout comme la Lomagne et ses belles bastides… Je crois que le Gers fait partie de ces lieux où il fait bon se laisser perdre, quitter les chemins pour suivre un ruisseau, parcourir les bois et forêts, longer un champ de blé… c’est là qu’on fait les trouvailles les plus inattendues ! Moi, ce qui me bouleverse, c’est de découvrir les ruines d’une habitation sous les broussailles ou au détour d’un sentier : mon esprit s’emballe aussitôt, cherchant à imaginer la vie qui a pu animer ce lieu autrefois. Je crois que c’est une déformation professionnelle : dans mon métier d’écrivain public, je fais beaucoup de récits de vie et je rencontre des personnes passionnantes et passionnées par leur région et leur département. Je revis, à travers leur histoire, celle du Gers et de son évolution car je suis convaincue que le Gers n’est rien sans ceux qui l’habitent et qui en font toute l’âme et la richesse. C’est d’ailleurs ce que je retrouve et apprécie dans ce blog, la façon dont sont mises en avant des lieux et des personnes"

S'il ne devait rester qu'un seul village dans le Gers, lequel choisiriez-vous ?

"Mon village, celui dans lequel j’ai grandi et non loin duquel je vis encore ! Larroque-Engalin, « La Rocά » en gascon, parce-qu’il est bâti sur un éperon rocheux !

Il est tout petit, c’est un village qui a gardé sa silhouette médiévale, il s’étire entre une église et un château : une rue, des rosiers, des pierres et puis c’est tout !

C’est là que j’ai situé le récit de mon livre, pour lui rendre hommage, en quelque sorte."

 Le mot de la fin ?

"Un grand merci pour m’avoir accueillie dans ces pages ! Moi qui suis née dans ce département, Gersicotti m’a permis de découvrir plein de choses sur le Gers et ce qu’il s’y passe, confirmant ma conviction de sa richesse insoupçonnée. Je suis très heureuse et fière d’être présentée ici et d’avoir pu parler de mon livre, pour moi aussi peut-être, à mon tour, faire découvrir quelque-chose à d’autres !

Je souhaite à ce blog et à sa bloggeuse une belle continuation : il y a tant à dire et à découvrir encore sur le Gers !"

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