60 mn dans le ciel gersois (3) : Flâneries au dessus de la campagne…
Adieu Terraube ! Nous partions pour la campagne… Découvrant d'abord un puits protégé d'un joli toit, au milieu d'un champ.
La montgolfière descend tranquillement. Nous nous disons que nous allons peut-être atterrir. Déjà ? La nacelle s'approche de la pointe du blé.
Nous voilà en parfaite lévitation au-dessus de ce champ. Les épis frôlés par la nacelle se laissent approcher.
J'aperçois un moulin d'un côté et de l'autre un fil téléphonique. Allons-nous remonter à temps ?
Le pilote met les gaz. Depuis le départ, le bruit ronflant du feu me fait tressauter à chaque fois. La montgolfière docile remonte à la demande, passant par-dessus le cablage. Nous retrouvons la campagne de haut et de toutes les couleurs. Nous en suivons les courbes gracieuses, l'œil ébahi.
Et puis qui n'aurait pas remarqué l'ombre du ballon sur le champ doré ?
Nous continuons l'aventure. Il aurait été tentant de faire une pause au soleil dans ces fauteuils de jardin, non ?
Notre ombre nous devance et nous aimons la regarder se fondre dans le paysage. Un paysage absolument enchanteur !
Nous voilà à ré épouser la courbe d'un champ. Mais quel régal ! Quel régal !
Retour un peu en altitude. Vue incroyable, encore et encore ! Arbre, champ, ballots de paille.
J'aime ces surprenantes vagues vertes sur lesquelles j'ai l'impression de surfer.
Les conditions météorologiques sont bonnes. Le pilote s'éclate et nous fait flirter avec la forêt. Je m'imagine dans un de ces films où l'on est perdu dans la jungle : quand les prises de vue se font depuis la cime des arbres…
Et l'issue ? L'issue c'est toujours notre belle campagne. Quelques arbres isolés, encore et toujours des champs vallonnés. Je comprends à ce moment la définition de l'expression "être aux anges".
Les biches ont tracé leurs trajectoires dans le blé… plus discrètes que les tracteurs.
Nous sommes toujours entre terre et ciel, époustouflés.
Aurions-nous vu ce puits, perdu au milieu du blé si nous avions flâné pieds au sol dans le coin ? Certainement pas !
Et que dire des haies paysagères qui séparent les cultures ? Nous y voyons des biches (dont les photos sont loupées, pensez-vous, trop de mouvement !). Elles sont comme des autoroutes de verdure…
Nous nous rapprochons de La Sauvetat… nous allons bientôt atterrir. Mais ça je vous le raconterai dans le prochain épisode !