Randonnée botanique autour de Lamaguère
Et oui ! Et oui ! J'en reviens encore aux orchidées sauvages ! Mais que voulez-vous, quand on aime, on ne compte pas ! Et puis justement, cet après midi, je pars à la découverte de celles de l'Aveyron. Surement allez-vous reconnaître quelques photos déjà parues dans les articles précédents sur ces jolies fleurs printanières : ce n'est pas que je veuille me répéter, mais c'est pour les inclure dans la belle balade que j'ai eu l'occasion de faire un après-midi bien ensoleillé autour de Lamaguère. J'ai suivi le petit parcours de randonnée de 4 ou 5 km tout autour du village qui ne prend normalement qu'une heure… normalement. Mais vous vous doutez bien qu'avec toutes mes pauses "photos" d'orchidées, j'ai mis une heure de plus que prévu. Et puis il faisait vraiment très chaud, alors je n'avançais pas particulièrement vite. Trêve d'excuses, et si je vous racontais ?
Je me suis garée devant la salle des fêtes et j'ai tourné à droite, vers l'Est pour rejoindre le point de départ. Depuis la route goudronnée j'apercevais les ruines qui se dresse sur la colline surplombant le village.
Au creux d'une première prairie, un orchis pourpre stoppa déjà mon avancée. Dressé dans cette herbe verdoyante, la fleur scintillait.
Je bifurque à droite, dans un chemin creux, au milieu des buissons. Je parviens jusqu'à un lavoir sympathique dont le reflet dans l'eau capte mon attention.
Je traverse la route, un hameau, croise une ruine puis je m'enfonce peu à peu dans un bois dont l'ombre me rafraichit. J'ai depuis ce petit sentier une très belle vue sur l'église romane du village. Je m'en délecte.
Je continue sur un chemin de terre, ne trouvant pas d'orchidées, mais profitant de la nature comme elle me parvient.
Je sors du bois après une bonne montée et je me retrouve sur un chemin de crête avec en vue les Pyrénées, mais aussi de beaux orchis singes, des hybrides… bref, imaginez ma joie !
J'avance encore et encore et voilà des ophrys bécasses, ainsi qu'un orchis militaire !
Un peu plus loin, je bénéficie d'une vue imprenable. Dans la prairie sauvage, je salue quelques orchis pourpres. La route sinueuse s'élançant dans la verdure ne me laisse, quant à elle, pas de marbre.
Je retrouve ensuite les ruines, d'un autre angle.
Au croisement je continue tout droit sans oublier de contempler les orchidées qui surgissent tout autour de moi !
Je bifurque à gauche trouvant sur mon chemin des paysages époustouflants. J'étais à ce moment là, témoin de toutes ces beautés.
J'approche d'une ferme dont le panneau routier m'amuse beaucoup. Je ne vais pas rire très longtemps quand 4 chiens de berger surgissent et m'entourent, me "gnaquant" gentiment les cuisses et les fesses, comme quand ils font avancer les moutons. Ils ne me font pas mal, mais 4 d'un coup qui aboient et sortent les dents, c'est impressionnant. Je me mets donc à hurler comme il se doit. L'un de leur maître sort et les fait rentrer à la maison, puis une dame prend de mes nouvelles : "Ils ne vous ont pas fait de mal hein ?". Non plus de peur que de mal. Je continue ma route, quand soudain, l'un d'entre eux se met à me poursuivre. Je me retourne et prenant un ton d'ours (je vous laisse imaginer), le regard noir et froncé, je lui crie "Ah non hein , va-t-en le chiiiiiennnn !" j'ajoute à ça un grognement hargneux, car un peu sur les nerfs. Le chien s'arrête de japper et fait demi-tour. Il fallait le dire avant qu'il suffisait d'imiter l'ours !
C'est sans compter un peu plus loin, sur un jeune chien qui surgit des arbres, près d'un ancien moulin.
Lui n'est pas vindicatif, juste un peu pot de colle, m'amenant bâton sur bâton pour jouer. Je m'amuse avec lui un moment, me disant qu'il doit être tout seul. Mais plus je m'amuse avec lui et plus il me suit. Et prendre des photos d'orchidées avec un chien qui saute partout, je vous avoue que ce n'est pas évident. Je parviens quand même à immortaliser quelques orchis singes et pourpres de plus.
Le chien me suit de plus en plus loin, alors pour ne pas qu'il se perde, même s'il me tenait bonne compagnie, je me sens obligé de le renvoyer chez lui. Une première fois. Il fait mine de partir, je me retourne pour reprendre ma route, puis le revoilà à mes côtés. Je le chasse une seconde fois. Sans succès. Alors je fais l'ours pour être plus convaincante. Voilà mon ami rentré chez lui. J'aurais eu trop peur qu'il me suive et se retrouve sur la route départementale.
Peu d'orchidées en vue. Il parait qu'ici poussent des ophrys du Gers mais à la fin Mai et début Juin. C'aurait été un peu précoce. J'y prévois un retour en Juin. Je croise un orchis militaire.
Je rejoins le village, je retrouve les ruines, ma voiture et pars pour de nouvelles aventures.