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Gersicotti ? Gersicotta !
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Gersicotti ? Gersicotta !
14 octobre 2016

L'Aventure Saint-Jacques dans le Gers, épisode 5 : jour 4, un jour de repos ???

Episode précédent : L'Aventure Saint-Jacques dans le Gers, épisode 4 : Montréal et Montrhume !

Jeudi 8 septembre 2016

17h35 - Elle est enfin arrivée, la pluie ! Hier nous avions l'impression d'être en cuisson basse température, vous savez, comme le gigot de 7h00 qui cuit lentement, mais sûrement à 80°C. Sa viande est alors tendrement confite. J'ai bien cru que ma barbaque à moi allait subir le même sort !

Et puis ce matin, à 5h00, lorsque je me suis réveillée et levée - Que voulez-vous ?  En m'étant couchée et effondrée à 21h00, je n'allais pas faire une grasse matinée ! - et que j'ai ouvert les fenêtres et les volets, j'ai pris une bien agréable claque de fraîcheur dans la figure. Je n'ai pas manqué d'éternuer une bonne dizaine de fois mais après la fournaise de la nuit, c'était comme une délivrance alors je ne m'en suis pas privée. J'ai bouquinée, un nouveau livre, puisque j'avais terminé Le Parfum. Cette fois-ci je me suis lancée dans la lecture du  témoignage d'une adolescente harceleuse elle-même harcelée dans Blacklistée. En même temps, je surveillais le lever du jour. Je voulais savoir pour le départ de demain car nous souhaitons partir le plus tôt possible, donc dès qu'il fait clair. J'ai fait ce constat : le ciel se réveille péniblement à 7h00 et le lever de soleil commence à 7h15. Nous partirons donc à 7h00. Le temps de quitter notre appart'hôtel et de traverser le village qui s'étend sur une belle longueur, nous profiterons des lampadaires de rue et ensuite le jour suivra son cours. J'ai fait mes plans sur la comète et j'ai repris ma lecture.

Vers 8h00, l'homme s'est levé et nous avons, après avoir renoncé une première fois en voyant la pluie tomber, décidé d'aller, sur le coup de 9h30, faire un tour à la villa gallo-romaine de Séviac en voyant la pluie cesser. Sauf que la Villa Gallo-Romaine de Séviac était à 3 kilomètres à pied de notre lieu d'hébergement. Alors, même si c'était notre jour de repos, nous avons quand même un peu marché aujourd'hui ! Finalement c'est allé tout seul surtout au milieu des beaux vignobles du coin.

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A croire que nos jambes ne demandent que ça, maintenant, marcher ! J'étais déjà venue deux fois à Séviac mais je ne m'en lasse pas. Nous étions tous deux éblouis par l'état de conservation des lieux et notamment la beauté des mosaïques dont certaines ont des couleurs encore si vives ! J'aime toujours autant le complexe thermal et la piscine.

 

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J'ai essayé d'imaginer les petites mains qui, à l'époque, avaient collé ces petits morceaux les uns à côté des autres pour créer des motifs superbes, tantôt géométriques, tantôt bucoliques,  le temps qu'ils avaient passé à l'œuvre sur toutes ces immenses surfaces… En matière de décoration, d'architecture, nous, les modernes, ne sommes pas si originaux que cela !

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Nous avons donc quitté les lieux encore une fois ravis. Sur les 3 kilomètres du retour vers notre chez nous temporaire, nous avons chanté du… Boney M, sûrement pour se donner un peu de courage bien qu'il ne me semblât pas que nous fussions en train de souffrir. Non, nous étions juste heureux. Je faisais d'ailleurs remarquer à Denis que ne compter que sur ses pieds ça changeait bien des perspectives. C'est vrai, on vit au rythme du jour, on part plus tôt, on profite de la route, on n'est plus dépendant de l'automobile et du dieu Pétrole, on n'est finalement autrement libres. Je dis "autrement" car la voiture est symbole de liberté pour bien des gens, de gain de temps et elle l'est pour moi, d'habitude. Mais je me rends compte de tout ce que l'on perd : le dépassement de soi, le plaisir de marcher dans la nature, la sérénité, les temps de réflexion, les temps sans réfléchir. Et ce temps à marcher que l'on pourrait croire long, finalement nous parait chaque fois être court. Mais on sait qu'on l'a vécu.

Nous sommes rentrés à 12h30 après un passage en centre-ville pour acheter de l'eau - ici l'eau du robinet est un peu trop javellisée à mon goût - et du pain. J'ai cuisiné des pâtes à la carbonara et nous avons fait un après-midi tranquille. Lui a alterné sieste et lecture dans le canapé et moi, je me suis installée dehors, entre nuage et soleil, sur la terrasse de l'appartement, les jambes allongées, les pieds posés sur une chaise, et j'ai terminé le livre commencé le matin. Les affaires pour demain sont prêtes. Si nous en avons le courage nous marcherons un bon kilomètre pour aller voir le coucher du soleil, sinon nous garderons ça pour une autre occasion.

Et sinon, nous avons déjà parcouru 34,5 kilomètres. Pour nous c'est déjà beaucoup ! Et si nous ajoutons les 6 kilomètres de ce matin, nous sommes à 40 kilomètres. Nous avons un rythme qui nous est propre comme chaque personne marchant sur le chemin. Mais nous ne traînons pas, je trouve même parfois que nous dépassons nos espérances.

Demain 16 km nous attendent, nous allons rejoindre Eauze, nous allons passer la barre symbolique de 45 kilomètres qui correspond à l'exacte moitié de notre parcours…

 

Vendredi 9 septembre 2016

4h40 - "4h40" du matin, oui.Vous pouvez cesser de vous frotter les yeux, vous n'hallucinez pas, tout va bien. J'ai bien écrit "4h40". Pas une minute de moins, pas une minute de plus. Mais qu'aurai-je donc à faire de mieux que d'écrire dans ce journal si tôt le matin ? Dormir, évidemment ! Mais je n'y arrive plus. Oh, ce n'est pas une insomnie. J'ai bien dormi, profondément et d'un trait, environ 7h20.  J'avais de la bonne fatigue dans les pattes. C'est qu'hier soir, à la vue des jolis nuages qui décoraient le ciel, nous avons trouvé le courage et la force de marcher un bon demi-kilomètre jusqu'à un point de vue sur Montréal du Gers que j'affectionne particulièrement. Il se trouve sur la route de l'église de Genens. On y aperçoit la bastide de tout son long et l'église à flanc de colline. C'est un lieu idéal pour observer le coucher du soleil. Et nous avons été gâtés. J'ai franchi un petit fossé pour aller photographier un magnifique tournesol et puis en remontant la côte, le spectacle a commencé, avec une succession de nuances de couleurs splendides.

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Pendant que l'homme de ma vie cherchait les oiseaux, je contemplais les vignes et leurs grosses grappes noires et le village qui disparaissait dans la nuit. En levant le nez, j'ai rapidement été hypnotisée par la "presque" demi-lune enveloppée d'un rose tendre.

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Le ciel s'obscurcissait, la nuit tombait peu à peu… nous sommes rentrés et nous nous sommes couchés de belles images plein la tête.

De mon côté, et je le découvre maintenant, comme j'avais, une fois n'est pas coutume, oublié de m'asperger de répulsif, j'ai été encore dévorée par un tas de bestioles affamées. Mes tibias et mollets sont dignes d'une œuvre d'art abstraite, avec des creux, des bosses, des couleurs vives, entremêlées de ma blancheur naturelle de "peau de mollet" et d'un bronzage assez loufoque. Il me tarde maintenant 7h00, que nous nous remettions en route, qu'on découvre ce nouveau trajet, ce nouveau bout du chemin, qu'on rencontre peut-être d'autres marcheurs, qu'on arrive à Eauze, qu'on découvre la ville etc.

Plus que 2h00 à patienter, je vais entamer un nouveau livre. Je me lance dans un Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit. J'ai lu, il y a peu, D'après une histoire vraie, du même auteur, qui m'avait captivée, alors j'avais téléchargé plusieurs de ses livres sur ma liseuse.

 

***la suite, lundi ! ***

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