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Gersicotti ? Gersicotta !
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Gersicotti ? Gersicotta !
28 décembre 2015

Etre une fougère du far far faaaar far west Gersois au Houga !

 

[Note préventive pour les lecteurs habituels et inhabituels : je viens de terminer un dossier pour la fac et donc mes neurones sont sur le point d'imploser et d'exploser. J'avais envie, après avoir écrit longuement sur un sujet de morphologie dérivationnelle lexématique trucbidule - oui oui, à mes souhaits !-, d'écrire sur le Gers, pour prendre l'air par procuration. Cependant, je crains que mon état mental ne se soit pas amélioré et que vous risquiez de me trouver un peu plus atteinte que d'habitude et pire, sachez que mon humour risque d'être encore plus lourdingue que mes précédentes fanfaronneries. N'ayez crainte, je vais bien, cependant, vous voilà prévenus, vous ne pourrez pas dire qu'on ne vous l'avait pas dit ! ]


 

Nous sommes arrivés, mon mari et moi, là un samedi d'octobre à 11h30. Nous avions traversé le Gers d'Est en Ouest et pensions à un moment que nous n'arriverions jamais à destination ! Que m'était-il passé par la tête ? Pourquoi avais-je cette envie d'aller visiter le Houga, à plus d'une heure trente de la maison alors qu'il me restait encore des villages bien plus proches à découvrir ? Un caprice sans doute ! Mais surtout, quelques semaines avant, j'avais eu l'occasion de voir passer sur les réseaux sociaux, une photo de la belle église du Houga. Depuis je ne pensais qu'à visiter ce petit village au bout du bout du Gers, comme Pergain-Taillac l'est au Nord, ici, au bout du bout du Gers, à l'Ouest. Dans le grand et tonitruant far west gersois. Restez calmes ! Rien de ClintEastwoodien, pas de cowboys, juste des cows dans les champs, pas de duel à la baïonette, pas de rodéo. Le far west gersois est plutôt paisible, et heureusement ! Je n'aurais sûrement pas été capable de dégainer plus vite d'un cowboy aguéri. Quoique, j'étais sans doute la plus folle de la gachette ce jour-là ... d'un point de vue photographique ! Entendons-nous ! La plus folle aussi, mais ça, ça ne peut pas vous surprendre. Vous commencez à me connaître maintenant. Pourquoi je vous raconte tout ça au fait ? Ah oui, le Houga. Donc, un coup de foudre pour une photo, et j'espérais y venir le plus vite possible. Ce fut donc ce samedi d'octobre, le 17 si je ne me trompe pas et donc en fin de matinée. Il faisait un temps MAGNIFIQUE ! Un temps à prendre des coups de soleil et à flâner dans le Gers ! Un temps à se détendre comme une fougère car je suis une fougère, enfin une FouGers - petite dédicace à mon amie Sylvie  qui porte le plus beau prénom du monde et qui aime tant faire la FouGers avec moi !- et vous comprendrez assez tôt pourquoi je vous parle de cette plante. En attendant, baladons-nous s'il vous plait.

Quand je suis sortie de la voiture, j'ai fait trois pas et je me suis retrouvée au niveau du coffre et je voyais ça : une succession de façades colorées et le clocher qui les surplombait, sur un ciel azur décoré de quelques légers et discrets stratus. J'étais en effervescence et je me réjouissais d'être enfin au Houga dont le nom me fait penser au "Houba Houba du Marsupilami". Mes références sont farfelues, j'en conviens.

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C'est donc vers cette splendide église rouge que nous nous sommes dirigés. Elle est massive, impressionnante, elle en impose. Un clocher hexagonal, des tourelles sur le côté, c'est sans doute l'un des plus beaux édifices de ce genre que j'ai croisés sur les routes gersoises.

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Je la prends en photo, en long, en large, en travers, de plain pied, de plus près, de plus loin, puis je m'éloigne de plus en plus pour l'avoir bien entière dans la photo. Je me retrouve au pied d'un miroir de route. Et je ne me doute pas du tout de ce qui m'attend.  Moi qui aime tant le reflet des villages dans les miroirs ! Je lève les yeux et je pousse un cri de joie. Mon mari comprend que j'ai trouvé un truc exceptionnel, mais reste concentré sur l'immortalisation des petits oiseaux du coin. Oui car s'il y avait un autre fou de la gachette photographique ce jour-là, c'est bien lui ! Bref, je jubile littéralement, parce que ce que je vois, je le surkiffe grave. Comment te dire, je suis fascinée. Il y a ce clocher donc, qui s'étend vers le ciel azur, dans ma réalité et dans la réalité alternative du miroir, son jumeau déformé. Je m'amuse, je me régale à tenter de faire des photos originales et je suis toute fière d'y parvenir. 

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Bon c'était pas tout, j'allais pas rester des heures sous un miroir de route non plus ! Et puis je pressentais que d'autres surprises m'attendaient. Nous avons contourné l'église par la droite, la longeant par la même occasion. La rue n'était pas très ensoleillée, nous n'avons pas traîné. Nous avons vite fait le tour du monument rejoignant une longue rue parallèle à celle où nous étions garés. 

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Dans cette rue, le soleil était de retour, j'appréciais. L'automne avait aussi parsemé ses couleurs ici ou là, sur les arbres, sur les lierres, sur les murs. Tout invitait à la promenade.

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 Un matou peinard se planquait dans les feuillages, un arbre resplendissaient dans l'impasse des roses. Je trouvais que le Houga avait vraiment beaucoup de charme.

 

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Nous avons marché assez rapidement jusqu'à tomber sur les arènes... vides ! Mais arènes quand même ! Nous étions en quête d'un endroit où nous restaurer.

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Ce ne fut pas chose facile que de trouver quelques victuailles ! Mais, une boulangerie offrait la perspective de délicieux sandwichs et autres pâtisseries. Du coup, il fut de bon ton de pique-niquer sur un banc au soleil, face au stade avec, en plissant les yeux, la possibilité de voir en léger filigrane, la silhouette des Pyrénées. Elles se la jouaient en mode crypté canal + ! L'allée sur laquelle nous étions était plutôt agréable.

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Après ce moment tant attendu que fut ce repas, nous avons repris notre visite passant d'abord part le chemin de la transhumance joliment décoré. Ici, la route est sinueuse et on y trouve le plus vieux panneau routier de tout le Gers ! Il m'a semblé en effet que ce panneau interdisant le passage des camions était fort ancien.

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A la sortie de cette ruelle, nous avons dirigé nos pas vers la droite, vers un petit jardin charmant. Ici, des nénuphars, des plantes, des statues, des fontaines, des décors originaux, une vue sur le bout du clocher... un petit moment de poésie, en somme, plein de lumière, de couleurs, de silence et de petits sons, de formes et de textures.

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Je regardais l'heure. Il fallait commencer à songer au retour, un retour qui serait fait de pauses, évidemment ! Mais pas n'importe lesquelles ! Je voulais prendre des photos des vignes et nous n'avions pas non l'éternité devant nous. Alors, il était temps de repartir vers la voiture sous le ballet incessant des pigeons !

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Et puis, dans la rue principale, mes yeux se jettent au sol... l'histoire du nom du village est résumée en quelques mots : fougère, folgarium, folga, heuga, Houga ! Mais diantre, j'étais donc une fougère , dans le village de la Fougère, et donc j'étais là une FouGers ! C'était bigrement amusant ça, moi qui aime beaucoup dire "je suis une fougère". Allez, puisque nous ne sommes qu'entre nous et que de toutes manières mon degré de folie ne fait plus de doute, je vais vous expliquer. Quand j'étais une jeune et belle lycéenne, passait à la télévision, une publicité pour je ne sais plus quoi et dans laquelle l'un des personnages, pour détendre un condisciple, lui disait "tu es une fougère, tu sens la sève qui fait glouglou". Et j'ai pris l'habitude de dire "je suis une fougère", et je ne suis pas la seule d'ailleurs ! Et quand je suis dans le Gers, je suis détendue, je suis donc une fougère vois-tu, et mieux, je suis une FouGers... Bref, j'étais donc une fougère au pays de la fougère et ça ça n'avait pas de prix !

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Après avoir bien saoûlé mon cher et tendre avec des histoires de fougères, nous avons repris la rue principale qui est en fait absolument sublime puis avons rejoint la voiture pour vivre de nouvelles trépidantes aventures dans le Gers !

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