Balade à Flaran, avant, pendant et après la pluie !
Samedi dernier, j'avais prévu une belle randonnée pour mon mari et moi dans le secteur de Castelnau-Barbarens. Histoire de se dégourdir les jambes, de profiter de la nature et des paysages, de croiser peut-être les tout premier pieds d'ophrys. J'avais regardé la météo quelques jours avant. On prévoyait du soleil et quelques nuages. La veille, les prévisions avaient changé. Pluie, pluie, pluie, pluie, pluie. Pas que je rechigne à me balader sous la pluie d'où les 5 bonnes raisons de faire du tourisme quand le temps est gris voire pluvieux , mais en ce moment les températures ne sont pas très élevées et je traîne des trachéïto-bronchito-rhino-grippo-pharygito-bidules depuis fin décembre. Ne soyons pas trop téméraire avec les microbes et évitons l'hôpital ! La question "Que pourrait-on faire ?" est donc naturellement arrivée sur le bout de nos lèvres. Et je n'étais pas venue dans le Gers pour ne pas le visiter ! Du coup, j'ai pensé "culturel", musée et tout autre monument à visiter. Et c'est là que j'ai eu envie d'aller à l'abbaye de Flaran. Une envie confirmée lorsque j'ai appris qu'il s'y tenait jusqu'en Mai, une exposition "tactile". C'est-à-dire, une exposition de sculpture qu'on avait le droit de toucher. C'était donc parti pour Flaran !
Après quelques détours, entre deux éclaircies, parce que finalement, il ne pleuvait pas en continu, nous sommes arrivés à Flaran à 16h10. Une fine bruine nous mouillait la tête et les grandes flaques d'eau présentes nous indiquait qu'on allait aussi avoir les pieds mouillés, alors pas question de traîner trop longtemps dehors !
Après avoir pris nos billets, nous sommes entrés dans la première salle où, sur un grand écran, il est possible de visionner de courtes vidéos sur les grands sites de Midi-Pyrénées. Je vous avoue avoir voulu regarder deux fois celle sur le cirque de Gavarnie, visité cet été pendant mon voyage de noces, et qui m'a laissé un souvenir merveilleux. C'est qu'au premier visionnage, j'avais loupé l'image de la brèche de Roland, lieu que j'affectionne particulièrement et dont je parle à tout le monde... car j'aime aussi d'autres endroits que le Gers, pas autant certes, mais quand même ! J'ai provoqué un fou rire chez mon mari quand j'ai voulu revoir les images, surtout que deux personnes venaient d'entrer aussi dans la salle... se demandant probablement si je n'étais pas un peu mentalement atteinte.
Nous avons ensuite rejoint la salle où se tenait l'exposition "Mayenne intime" de Jean-Loup Trassard. Avant d'arriver là, il a fallu monter le bel escalier. D'en bas, les murs couverts d'affiches restent impressionnants ! Puis, nous avons commencé à regarder les différents clichés de la Mayenne. La campagne française est tellement belle ! Pour information, cette exposition se tient encore jusqu'au 15 Mars 2015.
Quand j'ai vu que le soleil était revenu, je me suis empressée de dire à mon mari qu'il fallait qu'on visite le cloître et le jardin à ce moment-là ! Nous avons donc profité du soleil, dans le paisible cloître dont la sobriété n'entache pas la beauté.
Grâce au soleil, c'était le moment de jouer avec les ombres et la lumière ! Dans les allées du cloître, sur les piliers, les chapiteaux, la salle capitulaire...
Le soleil nous réchauffait ! Direction les jardins... Nous attendait là le pigeonnier et une vue splendide sur l'abbaye. La seule chose qui nous rappelait qu'il avait plus c'était que nos pieds s'enfonçaient légèrement dans le sol. Le ciel reprenait une vive couleur bleue !
Quelques instants volés dans ce jardins magnifiques... deux amoureux mains dans la main, l'ombre d'un arbre sur un mur, et la surperbe grande fenêtre qui habille la façade.
Après cette bonne dose d'oxygène et de vitamine D, nous avons repris la visite de l'intérieur du bâtiment. Dans la salle consacrée aux chemins Jacquaires j'ai rétrouvé des statues que j'avais appréciées lors de mes premières visites et notamment celle de Sainte-Quitterie.
Et après ça, direction le premier étage pour l'exposition "Animaux et Chimères dans la collection Simonow" en place jusqu'au mois de mai. Si j'ai plus ou moins aimé les tableaux, j'ai particulièrement aimé les sculptures cosmiques de Dali : l'éléphant et le rhinocéros. C'était un beau moment !
Nous avons continué par la fameuse collection tactile, pour laquelle nous venions ! Elle se tient dans l'église. Permission de toucher les oeuvres ! Ce n'est pas souvent. Alors nous avons aiguisé notre sens du toucher. C'est une autre façon de "voir". La manière froide, douce, en relief, c'était agréable.
Petit tour à l'étage, avec vue sur le cloître, la chambre, la pluie sur les vitres et le ragondins dans le petit ruisseau d'en face.
17h45. L'abbaye allait fermer ses portes 15 minutes plus tard. Il était temps d'amorcer la fin de la visite. Le coucher du soleil nous accompagnait.
Un rouge-gorge a salué notre départ. Nous nous sommes approché à pas de loup de l'oiseau pour lui tirer le meilleur portrait. Ce dernier n'a pas boudé son plaisir à prendre de nombreuses postures et mimiques... tel un professionnel !
Je n'ai pu m'empêcher, pour conclure cette redécouverte de Flaran, de contempler l'abbaye en plein soleil, un simple banc ou encore le fabuleux pigeonnier porche qui se dresse à quelques dizaines de mètres de là !
Moralité : c'est parce qu'internet dit qu'il pleut, qu'effectivement il pleut.
Une belle balade au demeurant, et aujourd'hui, comme chaque premier dimanche du mois, l'entrée est gratuite, autant en profiter !