Lombez, au soleil couchant…
C'est ce qu'on appelle être au bon endroit, au bon moment. Tout à fait par hasard, évidemment. Ce soir du 7 décembre 2014, je reprenais avec remords le chemin de l'Aveyron. Nous étions perchés sur le point de vue de Sauveterre à observer les montagnes. Il faisait froid, le temps pressait, il fallait rentrer. Le soleil commençait à disparaître, les montagnes se faisaient discrètes. En passant par Lombez, je me suis exclamé à peu près ceci : "Mon cœur, dis dis dis dis, il faut absolument que l'on s'arrête !". Sans même me poser de question, il m'a déposée devant la poste et est allé chercher une place de parking plus adéquate. C'est qu'il avait dû sentir au son de ma voix que c'était absolument vital et qu'il ne fallait pas râter ça ! J'ai couru jusqu'au pont qui enjambe la Save en retenant mon souffle, espérant que ce que j'avais pu voir de merveilleux était encore visible. Par chance, il me restait encore quelques minutes de bonheur ! Le clocher de l'église était baigné de multiples couleurs et le soleil couchant révélait davantage le charme incontestable du village.
Et alors ? Alors nous sommes restés là, bouche bée, admirant le spectacle parce que nous étions là, au bon endroit, au bon moment. Le paysage s'est obscurci peu à peu au passage d'un nuage puis le ciel s'est adouci.
Nous avons rejoint la voiture avec un souvenir indélébile de ces quelques instants furtifs...