Petite balade à Séméziès...
Le hasard est souvent mon meilleur ami quand je me promène. Et je vais itérer ce conseil indispensable pour la découverte du Gers ou de tout autre département : le hasard des routes, l'intuition, écouter son coeur, s'intriguer d'un simple nom de village ou d'un clocher qui se dresse à l'horizon, c'est la meilleure façon d'explorer ... Il faut parfois pour cela, oublier les brochures et s'offrir quelques heures d' "Indianajohnisme" à notre façon. C'est donc via cette méthode que j'ai rencontré le tout petit village de Séméziès le lundi 15 Octobre alors que je partais à la chasse à l'orchidée d'automne. N'ayant point trouvé cette fameuse spiranthe d'automne et m'étant résignée, j'avais décidé de partir à l'aventure, parce qu'après tout, je ne m'étais pas déplacée pour rien. La direction de Séméziès m'intrigua, il ne fallut deux secondes de plus de réflexion pour que je misse le clignotant et que j'y allasse. Le village est minuscule et paisible, d'aucuns diront qu'il n'y a personne : faux, il y avait moi, deux chiens qui aboyaient sans relâche à mon approche, quelques vaches profitant du soleil et beaucoup de choses pleines de charme. Première bonne surprise : cette église, sur laquelle je reviendrai en particulier dans un prochain article. Je l'ai trouvée différente, étonnante, avec un petit côté méditerranéen. J'étais partie en Grèce, ou sur les rives de la Méditerrannée : ce blanc et cette forme que je n'avais encore jamais vue dans le Gers, me faisaient voyager. Et pourtant elle est toute simple, cette église.
Quelques pas devant la mairie et je porte intérêt à un pot de fleur sculpté et son géranium plus que rougeoyant. Une vivacité qui donnait du pep's à cette petite placette. Au fond de cette placette d'autres de ces fleurs ornaient agréablement l'endroit.
J'ai pris le chemin sur la gauche de l'église sous un soleil qui me réchauffait. Il y avait près d'une maison en briques rouges, une vierge à l'enfant toute bleue qui se démarquait sur la verdure.
Petit coup d'oeil curieux au-dessus des buissons : je voulais voir le paysage, les vallons, l'automne. Les vaches étaient couchées dans le pré, le pays ondulait, le panorama campagnard était comme j'aime le voir : sublime et authentique.
Retour sur la place de la mairie: soleil éclatant, on dirait l'été. Je prends les rayons de plein fouet et recharge mes batteries.
Cette fois, je longe la route sur la droite de la mairie, me cale au bord d'un champ, et j'observe le paysage, aussi beau que le précédent.
De l'autre côté de la route, je trouve une jolie fontaine dont l'extrémité semble gratouiller le ciel moutonneux.
J'ai ensuite rejoint le bord de la terrasse située juste devant la mairie, histoire de me délecter des paysages d'automne. J'y suis restée quelques instants : j'étais zen.
Dernières contemplations : l'église. Sur le côté, l'ombre des branches d'arbres taquinait une ouverture. Le vent faisait se mouvoir le tout dans une danse gracieuse.
Je m'exaltais encore face à ce clocher mur, pourtant moderne - moi qui préfère en général ce qui est très ancien !-, et je repartais en contrée Méditerranéenne. J'ai peut-être trop d'imagination, mais ça ne vous fait pas cet effet-là, ce mur blanc sur ce ciel profondément bleu ? Comme quoi le Gers, ça te fait voyager partout, mais surtout ailleurs (pour ne pas copier le slogan d'un site de rencontre très connu ...).