Des arbres, des nuages, un vieux mur et Arrouède.
Je commence par mon arbre. On ne change pas les habitudes. J'étais toute seule ce jour là, dans la maison de campagne de mes parents, et sans voiture. Je ne pouvais partir à l'aventure qu'aux alentours d'Arrouède... ce qui n'était pas vraiment de l'aventure puis que je connais les alentours par coeur pour les avoir parcouru en long, en large, en travers. Mais j'avais besoin de prendre l'air, alors je suis partie sur la petite route de derrière qui passe évidemment devant mon arbre.
L'ambiance était nuageuse. Et au dessus d'Arrouède, le bleu du ciel luttait pour rester un tant soit peu apparent.
A droite, à gauche j'étais happée par les arbres. Je ne sais pas si le ciel si particulier de cet après-midi là y était pour quelque chose, mais je les trouvais encore plus beaux que d'habitude. Et j'ai retrouvé avec plaisir le duo d'arbres à l'horizon que j'aime voir en général au soleil couchant.
La lignée d'arbres derrière moi n'avait pas moins de charme. Une succession étonnante puisqu'on dirait qu'ils sont classés par ordre de taille. En face d'eux, un poirier touffu et hirsute s'agitait les feuilles au vents.
Et puis, me voilà au pied du mur ! Ce mur que je ne manque jamais de contempler quelques minutes et dont je vous ai parlé souvent. Il est toujours aussi fascinant, robuste et très bien intégré au paysage.
Je continue ma promenade. Et là je ne sais plus où donner de la tête. Les arbres ici ou là sont tous aussi fabuleux. En solitaires ou par deux, aux formes différentes, plus ou moins feuillus. Il y a des arbres et des nuages, et des nuages, et des arbres. On en aurait le tournis à forte de regarder partout.
Mon coup de coeur était sans doute celui-là. Un peu plus désordonné que les autres, un peu plus chétif, un peu plus fou, un peu plus marginal.
Je marche je marche sur ce chemin, entouré d'arbres épars et je contemple et je rêve. Ils ont vu passer du monde. Ils sont bien plus vieux que moi. Ils connaissent l'histoire du chemin. Ils resplendissent.
Un agréable spectacle à consommer sans modération. J'ai bien fait de sortir faire un tour quand même, voir et revoir ces arbres m'a fait un bien fou.
Et deux heures plus tard, dans le jour déclinant ... mon arbre resplendissait tout autant !