Balade à Lavardens...
C'est sous un ciel gris orageux que j'ai visité Lavardens. Peu importe. Cette grisaille cotonneuse donnait à la cité un côté ténébreux comme j'aime en voir autour des vieilles pierres et qui rappelle des temps anciens.
Du bas du village on peut apercevoir la tour de Palomette (sous le clocher) construite au 12 ième siècle et qui se trouvait sur les remparts du castelnau.
J'ai déambulé dans les rues en remontant progressivement vers le château. On y aperçoit le clocher. On y voit de la pierre. Un style assez médiéval.
Je me suis ensuite arrêtée devant le clocher, l'église qui au 14 ième était une tour de guet. C'est dans les années 1600 qu'il devient un édifice religieux. Je me suis permise d'y entrer. J'y ai particulièrement aimé les vitraux et la mosaïque derrière le bénitier.
Belle mosaïque sur l'un des murs de l'église
Quant au Château de Lavardens qui a appartenu aux comtes d'Armagnac jusqu'1496 puis à la famille d'Albret, comme le vin "baron d'Albret" oui, pour finir entre les mains d'Antoire de Roquelaure dès 1585, je l'ai aussi visité mais pas comme je le voulais.
Le château aurait vu le jour alentours de 1140 et reste dans la lignée d'Armagnac de père en fils jusqu'à une prise d'assaut à la fin du 16 ième qui détruit une partie de la forteresse. Mais Antoine de Roquelaure entame la reconstruction mais meurt bien avant que le château ne soit terminé. L'édifice est vendu en 1752 par la famille, mais le Marquis de Mirabeau qui en a fait l'acquisition entreprend des travaux colossaux pour revendre l'édifice à son tour à Laclaverie de Soupex…C'est une longue histoire ! La bâtisse fini par être habitée par quelques familles, mais en 1923 le toit s'écroule, Ce n'est que dans les années 1970 que le château se voit restauré et redevient en partie flambant neuf. Mais il reste encore quelques travaux à faire !
Avec l'exposition Camille Claudel, -et ce même si cette exposition contient des œuvres sublimes-, les salles n'étaient pas mise en valeur sur leur architecture, d'autant plus que les photos étaient interdites en raison de l'exposition. Que nenni ! J'ai quand même pu voir la salle aux échos qui parait-il permet de se chuchoter des secrets à l'oreille en étant à des coins diagonalement opposé de la salle, quelques couloirs et fenêtres et le sol divinement bien pavé au 17 ième siècle.
A la sortie du château et de l'exposition je me suis attardée sur l'extérieur de la forteresse.
J'y ai croisé les Corbeaux du château, des sortes de pic de pierre autour des tours pour supporter un encorbellement.
Mais également ce que l'on appelle des trompes sur les coin du château. Les trompes? Ce sont des procédés architecturaux (et physiques ! ) pour soutenir du poids tout en évitant de prendre trop de place au sol.
J'y retournerai fin Septembre, après l'exposition, pour une visite plus complète avec l'espoir peut-être d'avoir une visite guidée intéressante mais aussi du beau temps, ça me permettra de voir tout ça sous un autre jour.
J'ai donc quitté Lavardens avec un goût d'inachevé, mais je n'en suis pas loin, c'est ça l'avantage !