Admirer les oiseaux et les paysages au lac de l’Astarac (1)
La balade a commencé très exactement le vendredi 25 octobre 2019 à 9h46. C’est à cette heure précise que nous sommes sortis de la voiture pour mettre nos chaussures de marche et qu’un chaton nous observait à travers les herbes. Il n’est pas resté très longtemps, vite effrayé par nos gesticulations. Nous allions admirer les oiseaux. Ici, au lac de l’Astarac, j’en vois des tas chaque année et un peu plus en automne…
Mais, cette année, à cause de l’exceptionnelle sècheresse – qui pourrait ne plus être si exceptionnelle que cela, hélas – le niveau est particulièrement bas. Je viens ici à cette époque depuis 14 ans. J’avais déjà vu le niveau bas mais jamais aussi bas. Le lac s’est bien retiré, laissant réapparaître la rivière et ses méandres et de grandes plaines craquelées parsemées de souches esseulées ou en groupe. Le paysage n’est pas désagréable, il est juste surprenant ! A l’horizon, les Pyrénées nous regardaient commencer notre petit périple sur les petites routes découvertes du lac et un peu sur les bords caillouteux ou boueux.
Si les oiseaux de passage préfèrent le lac quand il est bas, il faut avouer que le niveau particulièrement peu élevé de cette année n'en a, pour le moment pas fait venir beaucoup. Si on ajoute à ça les nombreuses voitures qui s'aventurent là, ça n'aide pas ! Il y avait bien quelques bécasseaux mais impossible de les approcher sans risque une glissade boueuse alors nous les avons admirés de loin, dans le reflet des montagnes. C'est dommage, ceux sont eux les moins farouches !
Au fil de notre balade, il a suffit de lever le nez au ciel pour voir des envolées magiques : quatre aigrettes vers l'horizon, une mouette, une sterne, je ne suis pas sûre), un passage de cormorans, ou encore l'amerrissage (si on peut parler d'amerrissage) d'un héron. Et sur le bout d'une branche, un élanion blanc !
Et puis, au sol, il y avait ma copine la bergeronette grise, qui pépiait, qui gambadait, qui sautillait, qui zig zaguait sur la petite route habituellement cachée par les eaux.
Et quand il n'y avait pas d'oiseaux à observer, il restait les paysages d'automnes, les montagnes, les reflets, les souches... tout ça autour de nous et un temps absolument magnifique !
On est rentré à la maison. On a mangé un truc vite fait. On s'est reposé quelques heures. A vrai dire on devait passer la journée là, mais la chienne ayant été malade, on a préféré faire un aller-retour. Vers 17h30, on lui a demandé si elle voulait aller se promener. Elle est montée dans le coffre de la vieille 205 sans rechigner. On a rejoint le parking de la digue du lac et on a fait semblant de se perdre dans la forêt qui se baignait à la fois d'ombres et de lumières ! J'ai aimé cette ambiance un peu mystérieuse, l'odeur du bois, les feuilles... Il y avait quelque chose d'envoûtant.
La chienne courait partout et à l'autre bout de la laisse maripourtoujours suivait ! A la sortie de la forêt le soleil commençait à se coucher... alors nous avons marché sur la digue. La chienne continuait sa promenade et moi je contemplais à nouveau cet endroit magnifique...
En chemin, un oiseau semblait aussi profiter du soleil couchant, au bord de l'eau. Nous avons essayé de rester discret pour que le foulque macroule ne soit pas dérangé mais le gros toutou qui nous accompagnait, se laissait bien apercevoir. La bête à plumes s'est laissé tomber dans l'eau et s'en est allée, laissant derrière elle deux trainées d'eau régulières.
Au bout de la digue, c'était le moment, le grand moment ! Le moment où les couleurs sont les plus intéressantes, le moment où le soleil s'efface mais laisse de jolies teintes dans le ciel, le moment où les montagnes aussi se fardent.
Le chien a voulu repartir, j'ai suivi de loin ! J'ai laissé maripourtoujours rejoindra la voiture et j'ai fini sur le dessert ! Les arbres, l'automne et un dernier paysage magistral vers l'infini. C'est bon, ça y est, cette fabuleuse journée pouvait se terminer !