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Gersicotti ? Gersicotta !
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Gersicotti ? Gersicotta !
9 octobre 2019

J’ai fait de l'«URBEX » à la caserne Espagne à Auch !

Oui, tu as bien lu de l’urbex . Pourquoi cet air étonné ? Soit cela ne te dit rien parce que tu sais pas ce que c’est, soit ça t’étonne de ma part.Si c’est la première possibilité, sache que le mot  urbex  est un mot valise emprunté à la langue de Shakespeare : il vient de l’anglais urban exploration - à prononcer avec un accent anglo-gascon « iourbaneuh explorayyycheune ».

C’est donc de l’exploration urbaine (oui, je sais, je suis douée pour traduire l'anglais ! ) : en gros, on va dans des lieux, des batiments abandonnés – parfois interdits pour se donner un petit côté frisson – pour découvrir et la plupart du temps faire des photos. Et là on devient un explorateur urbain ou une exploratrice urbaine appelés urbexeur ou  urbexeuse – bon, là on avoue que « urbexeur/urbexeuse » c’est quand même assez moche à prononcer.

Cette année, j’ai donc été deux fois urbexeuse – ce mot, décidément, n’est vraiment pas à mon goût. Pas trop de risque, pas trop de côté frisson, puisqu’à chaque fois c’était quelque chose d’organisé : la première lors du marathon photo déclic 2019 et la seconde, il y a peu, fin septembre. Et toujours au même endroit : la fameuse caserne Espagne à Auch.

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Tout ça c’est grâce à Ian Grandjean et ses acolytes du Bureau Information Jeunesse à Auch ! Ils s’occupent de mettre en place chaque année un marathon photo extraordinaire et s’attèlent chaque année à proposer aux participants des choses originales ! Moi qui n’ai raté qu’une seule édition depuis le début de l’aventure, j’ai toujours hâte d’être à  fin mai pour pouvoir découvrir ce qu’ils nous ont concocté.

Cette année, la grande surprise, c’était de nous faire explorer la Caserne Espagne. Une découverte pour moi : si j’en avais entendu parler, je n’y avais encore jamais mis les pieds ! Cette ancienne caserne militaire a déjà été en partie investie par les aménagements de Circa. Il  reste encore une majeure partie à l’abandon dont le charme photographique est indéniable notamment pour les urbexeurs et urbexeuses – décidément, je ne me fais pas à ces mots !

En mai, j’y suis entrée sans trop savoir exactement ce que j’allais pouvoir photographier, comment j’allais le photographier et si le contexte allait me plaire. Tu me connais, je suis plutôt grands paysages, panorama sur village, beaux arbres et petites fleurs sauvages. Tu me vois dans un grand bâtiment abandonné, avec des vitres cassées, des sols défoncés, des tags parfois surprenants aux murs et des débris partout ? Heureusement, pour le marathon photo, nous avions deux thèmes à exploiter là : « Lumière et texture »   et « Lignes et courbes ». Pour les néo-urbexeuses comme moi, ça permettait d’avoir une ligne de mire et ne pas trop perdre de temps en « je vais visiter tranquillou parce que je suis curieuse ! ». Je m'étais donc d'abord concentrée sur des détails particuliers : les vitres cassées et les vieux rideaux déchirés.

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 Bien sûr, en passant, j'en avais profité pour contempler le Gers, ses berges, les reflets, les arbres. C'était une belle journée que ce samedi 25 mai et les cyclistes en profitaient aussi sur la promenade Claude Desbons ! ! Et, il y avait même des orchidées sauvages, forcément, je n'allais pas râter ça !

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Mais, je n'avais pas trop le temps de traîner sur autre chose que les deux thèmes imposés ! Alors il a fallu se recentrer ! Lignes et courbes avec les escaliers et les radiateurs ou encore le reflet du gymnase dans une belle flaque d'eau - au bord de laquelle je me suis allongée suite à quoi je me suis retrouvée couverte de gravillons de et de boue -, lumière et texture avec les murs effrités, il y avait de quoi faire !

 

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Certaines pièces ne m'avaient pas laissée indifférente. Moi qui étais sceptique en arrivant, il faut avouer que l'ambiance, bien que chaotique, avait son charme, la lumière, les éléments désordonnés. Il y avait quelque chose de différent. Mais il fallait se dépêcher et je n'avais pas mon trépied pour mieux capter la lumière avec des poses longues. 

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A l'approche du 29 septembre 2019, seconde fois où je pouvais me rendre dans l'enceinte de la Caserne Espagne pour une visite privée réservée à quelques photographes privilégiés, je suis tombée assez malade et jusqu'à deux jours avant, je ne savais pas si j'allais pouvoir y aller ! J'y suis finalement allée, avec ma toux tonitruante, ma fièvre et je n'ai pas pu y rester très longtemps tant les quintes de toux étaient trop fréquentes et difficiles à supporter avec la poussière. Mais, malgré tout, j'ai pu explorer ou réexplorer quelques endroits sur lesquels j'avais lorgnés la première fois et auxquels j'avais renoncés parce que trop de monde ou pas le temps ! J'ai pu profiter fin septembre du Gymnase (qui fut aussi une écurie, je pense) pour moi toute seule, et j'avais mon trépied cette fois ci ! Je me suis régalée de lignes, de courbes, de lumières, de couleurs, de tags, de reflets, de choses et d'autres. 

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Ensuite, flâneries à droite à gauche. C'est fou, comme des vieux meubles, des câbles, des plafonds tombés, des radiateurs au sol peuvent avoir du charme : ils racontent une histoire, une histoire un peu étrange. On sait qu'il y a eu ici de la vie puis que la vie a continué ailleurs, qu'elle a un peu repris avec des squats aussi, mais voilà, il y a un côté "Histoire". On ne sait pas tout, mais on devine. On se perd un peu. On continue d'explorer et puis on tombe sur des choses tellement surprenantes ! 

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J'ai aussi retrouvé des pièces où j'avais particulièrement aimé la lumière en mai ! J'ai peu prendre le temps, le temps de m'y poser et d'y faire parfois poser mon cher mari qui était là aussi. 

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Et puis, j'ai adoré ces longs corridors à arcades, à voûtes, où la lumière se faufilait avec peu de discrétion. J'aurais pu passer des heures à prendre des photos de plusieurs points de vue ! La perspective était assez envoûtante !

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Et, mon cher mari, me sentant défaillir, la toux devenant de plus en plus envahissante, le mal de tête reprenant et la fièvre sûrement, m'a dit qu'il valait mieux rentrer à la maison. Alors nous avons quitté les lieux sur le coup de 13h00 après 3h20 d'exploration. Nous aurions aimé davantage, mais entre nous, je n'avais pas trop envie de visiter aussi les urgences ! 

 

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Un grand merci à Ian qui a eu l'idée de cette visite privée et qui a permis à quelques photographes passionnés de pouvoir se transformer en urbexeurs et urbexeuses s'ils ne l'étaient déjà pas ( non, je ne me fais toujours pas à ces noms ! ).

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Commentaires
F
Bonjour, je fais un peu d'urbex à titre amateur et je filme mes exploitations. Mes vidéos sont à usage privé. J'aime ce goût de la découverte et la petite adrénaline que cela apporte. Pour faire cela je recherche un ou deux partenaires d'urbex pour le département de la Haute Garonne. Si quelqu'un est intéressé je souhaiterais que nous échangions nos adresses mail. Merci beaucoup.
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N
Je crois bien que c'est là que les appelés au service militaire en 1972( pour mon mari,) que les jeunes gens faisaient les 3 jours et par la suite notre fil en 1990?<br /> <br /> c'était pas flambant mais là …'est la ruine.<br /> <br /> quand les militaires d'Albi sont partis , dans ces dates là, la caserne est resté des années inoccupée , puis y a fleuri une université très prisée des Toulousains et Ruthénois.<br /> <br /> merci pour tes belles photos et ton article très jovial <br /> <br /> Nicole
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