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Gersicotti ? Gersicotta !
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Gersicotti ? Gersicotta !
26 février 2018

[Et s’il n’avait pas plu ?]Episode 1 : trouver le soleil à Castelnau-Barbarens

Pourquoi dit-on toujours d’un moment lassant qu’il est « ennuyeux comme la pluie » ? Il est vrai que le répétitif « plic, ploc » des gouttes d’eau s’abattant à un rythme régulier sur le sol n’a rien d’enthousiasmant. La pluie semble véritablement monotone. C’est sans doute pire lorsqu’elle dure depuis des jours et des jours sans discontinuer. Et encore pire lorsqu’elle fait sortir de leur lit les rivières… Mais, ce temps que nous avons est sans doute le temps que nous avons créé avec notre société énergivore et consumériste. Diantre ! Me voilà à faire des réflexions climato-socio-philosophiques ! Pourtant, je n’ai pas tort. On se plaint souvent du temps qu’il fait, des saisons difficiles à discerner, des perturbations trop durables, des vagues de chaleur, des vagues de froid. Or, si l’humanité n’a aucun contrôle sur le temps qu’il fait, elle a réussi à déstabiliser l’équilibre climatique terrestre, à cause de plein de choses. Et nous sommes tous un peu responsables, moi la première. Bref, je ne veux culpabiliser personne, ni moraliser, ni démoraliser qui que ce soit. Juste réfléchir et reconsidérer la question. Je suis sans doute un mauvais exemple ! J’oublie souvent d’éteindre la lumière - je suis tête en l’air ! -, je passe trop de temps sous la douche et j’avoue que j’utilise trop souvent ma voiture seule. En contrepartie, je trie mes déchets, je ne jette rien dans la nature, j’essaie de consommer des produits de proximité et je tente de limiter un maximum le gaspillage alimentaire. Je suis donc paradoxale mais au moins j’essaie de faire quelques petits efforts.

Quoiqu’il en soit, avec ou sans dérèglement climatique, j’ai envie de prendre ce que la nature me donne et comme elle a envie de me le donner. Et, quand j’ai vu qu’il allait pleuvoir pendant tout mon séjour dans le Gers, j’ai, je dois l’avouer, d’abord été contrariée. C’est vrai ! « Se balader sous la pluie au mois de février, c’est courir à la pneumonie et aux photographies loupées ! » me suis-je dit, comme une évidence indiscutable. Et puis qu’est-ce que tu veux prendre en photo quand il fait un temps maussade et triste ? Les grandes étendues colorées n’auront pas la même saveur !

J’avais pris du travail en réserve, au cas où je renoncerais à mes pérégrinations habituelles. Et puis, c’étaient mes 5 jours de vacances ! 5 jours que j’avais tant attendus. La pluie n’allait pas m’arrêter et surtout, je me suis rappelé que les temps pluvieux pouvaient avoir leurs charmes !

A mon retour en Aveyron, alors que le soleil était revenu le jour de mon départ, je me suis demandé ce que j’aurais pu voir s’il n’avait pas plu. Ou plutôt, ce que je n’aurais pas eu le bonheur de voir, s’il n’avait pas plu. Parce que, grâce à la pluie, soit certains endroits épargnés ont pris une valeur inestimable, soit j’ai centré mon attention sur des détails que j’aurais ignorés autrement, soit j’ai eu pu voir des spectacles magnifiques. Disons-le, s’il n’y avait pas eu la pluie, bien sûr, j’aurais grave kiffé mon séjour, comme toujours, mais je n’aurais pas eu ces « petits plus » qui ont rendu mes balades encore plus trépidantes, ou du moins j’aurais eu d’autres « petits plus », mais pas ceux-là…

Mes pérégrinations humides ont donc commencé le samedi 17 février après-midi.  J’ai dit à mon cher et tendre que je voulais aller faire un tour au lac de l’Astarac, qu’il y aurait peut-être quelques oiseaux et puis vu le temps menaçant, nous ne serions pas si loin de la maison ! Arrivés vers le lac, des trombes d’eau s’abattaient sur la voiture. Nous avons eu un fou rire. C’était déjà un petit moment de joie offert par la pluie. Je lui ai dit de continuer vers un bout de ciel bleu qui me semblait être au-dessus de Castelnau-Barbarens. Ce fut amusant d’essayer de rejoindre ce recoin azur ! Il fallait être patient. Mais il était bien là où je le pensais. Nous avons à Castelnau pris la direction de Saramon pour nous arrêter à un croisement un peu plus haut.

Vite, vite ! Vite !  Il fallait se dépêcher tant que le soleil était encore là, tant que la lumière caressait encore les murs et les toitures du village. Nous avons rapidement longé la route, puis nous avons suivi un chemin boueux jusqu’à un point de vue extraordinaire sur Castelnau. Le vent, les nuages, le soleil s’alliaient pour faire changer le paysage de seconde en seconde. C’était pour ainsi dire magique ! Je ne connaissais pas ce point de vue. Je savais qu’on pouvait voir le village depuis le virage de la route goudronnée, mais je n’avais jamais poussé jusqu’à ce chemin agricole qui monte sur une petite butte. Et s’il n’avait pas plu, je n’aurais pas eu cette occasion, du moins, pas ce jour-là.

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De retour à la voiture, nous avons admiré le paysage qui s’étendait vers le hameau de Hourountan. Le château d’eau prenait l’ombre, puis la lumière successivement. Nous avons apprécié les vagues de verdure qui s’offraient à nous et les divers arbres qui ornaient l’horizon.

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J’avais envie d’aller voir tout ça d’un autre point de vue. Hésitation. « On prend la voiture ou on y va à pieds ? ». Le goût de l’aventure et du risque fut plus fort, nous avons compté sur nos pieds et espéré que le ciel ne nous tombe pas sur la tête en chemin. Ce fut un détour agréable, à prendre le soleil quand les nuages le permettaient et à se la jouer « je suis beau/belle avec mes cheveux au vent ». Mais il y avait surtout ces fabuleux paysages qui commencent tout juste à verdoyer !

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 Nous avons poussé jusqu'au pied du château d'eau. Un géant de fer m'impressionnait. Pourtant, je ne suis pas souvent fan de ce genre de structure, intrusion trop voyante des activités humaines dans le paysage naturel. Cependant, cette fois-ci, je trouvais du charme à un de ces pylônes dont l'ombre était projetée par le soleil sur la campagne.

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Une fois arrivée près du château d'eau, il fut impossible de résister à l'envie d'en faire le tour d'autant plus que le point de vue était tout aussi intéressant. Entre soleil et nuage, la campagne environnante prenait des allures particulières. Et nous reconnaissâmes la chance que nous avions d'être du côté du soleil !

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De retour vers la voiture afin d'explorer d'autres horizons, nous avons gardé la tête tournée en direction des vallons gersois dont la beauté, même en ce mois de février frileux, était indéniable ! 

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S'il n'avait pas plu, nous n'aurions pas été jusque-là. S'il n'avait pas plu, nous n'aurions pas pu voir tout cela. J'aime à me dire que tout cela était écrit et qu'il fallait très exactement le vivre ainsi ! En plus, l'aventure ne s'arrête pas là. D'autres moments époustouflants nous attendaient, mais ça je vous le raconterai au prochain épisode !

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