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Gersicotti ? Gersicotta !
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Gersicotti ? Gersicotta !
19 décembre 2015

Ode à l'arbre gersois !

Quand je suis arrivée hier soir, vers 20h00 chez mes parents, j'ai eu comme un pressentiment. Les phares n'éclairaient pas suffisamment pour que je vois mon arbre. "Ca y'est, alors ils l'ont coupé !" me suis-je dit, le cœur serré.  J'avais été traumatisée il y a quelques années par la disparition d'un chêne magnifique au pied duquel, chaque printemps, poussaient de magnifiques pieds de primevères… ils ont disparu avec lui ! J'ai, pour être rassurée, dépassé le portail et suis allée jusqu'au croisement suivant pour être sûre qu'il était encore là. Les phares éclairaient chaque branche de mon chétif poirier chéri. J'étais alors plus sereine. Mon cher arbre était toujours là. Je m'étais dit que je le photographierai ce matin et, en partant à 9h00… idiote que je suis, j'ai oublié. Pourtant je l'ai regardé, je lui ai même souri, et puis j'ai figé son image dans mes souvenirs. Vous ne le verrez donc pas. Cependant, sur la route, j'ai pris le temps d'admirer quelques-uns de ces acolytes, ceux qui me plaisaient le plus, ce qui , comme mon tendre poirier, me tapaient le plus dans l'œil.  C'est que j'aime les arbres qui se déploient au milieu des champs, qui se regroupent en petit bois ou en forêt, qui longent les routes, les solitaires qui font de la résistance au milieu des labours, les petits groupuscules qui semblent discuter entre eux… Ils sont beaux, ils sont vivants, et je respire un peu mieux dès que je les vois.

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Et puis, sur la route de Simorre ou Sauveterre, je ne sais plus, j'ai cru suffoquer. Mon pressentiment de la veille n'était pas vain, hélas. Ô, je sais qu'il faut bien se chauffer l'hiver, que le bois est précieux dans les chaumières, que les cheminées consomment… Mais j'ai quand même cru suffoquer. Les panneaux l'indiquaient "zone de déforestation". Les troncs étaient empilés en hautes pyramides, et cette route que j'aime prendre justement parce qu'elle est boisée et qui abrite au demeurant quelques coins à orchidées sur les talus ne ressemblait plus à ce que j'ai connu. Le désert semble prendre sa place, et je ne sais pas si on y replantera des arbres… et je me dis que même si on en replante il faudra des dizaines d'années pour retrouver ça, et je me dis qu'à la place, il y aura peut-être un champ, et je me dis que quand bien même il faille se chauffer l'hiver, ça fait mal au cœur, car le Gers manque déjà cruellement d'arbres. Alors j'ai fait de l'arbre mon totem du jour !

Car quel charme aurait le paysage gersois sans l'arbre ?

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Quel charisme aurait le champ labouré ou non sans l'imposant chêne ou l'autre essence qui le décore ?

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Comment trouverait-on de l'ombre sans l'immense arbre en été ?

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Où se poseraient et se cacheraient les oiseaux sans l'arbre ?

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Les petites routes seraient-elles aussi jolies sans les arbres ?

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Couper un arbre, finalement, c'est enlever un peu de beauté et de vie à la terre… même si ça nous tient chaud l'hiver, même si ça fait de jolis meubles ou du papier. C'est eux qui pourtant, nous aident à respirer, qui nous offrent des fruits, des couleurs, un peu de fraîcheur ou laissent passer la lumière subrepticement entre leurs troncs serrés...

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Commentaires
P
En effet que serait le Gers sans ses bosquets ses petits bois ses arbres isolés semés au détour de ses vallons et mamelons. Merci
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