Une fin d'année à tire-d 'ailes …
Mon cher mari nourrit une passion pour les oiseaux. Ce qui nous amène de plus en plus souvent à observer ces petites bêtes à plumes, pas toujours petites d'ailleurs. Si le lac de l'Astarac reste notre lieu de prédilection, nous ne manquons pas d'en observer sur mon petit chemin préféré, derrière chez mes parents, à Arrouède. C'est toujours une scène particulière : nous avançons à pas de loup, nous commençons à chuchoter, évitons les gestes brusques, essayons de faire le moins de bruit possible en dégainant les appareils photos. Et quand la chance est avec nous, nous faisons des rencontres exceptionnelles, comme la fois ou, au lieu de voir les Pyrénées nous avons rencontré les hérons spatules (lien) et le martin pêcheur de l'Astarac.
Il fallait bien que je vous parle de tous ces drôles d'oiseaux qui nous ont offert des moments inoubliables. A commencer par le chardonneret élégant du lac de l'Astarac, rencontré début décembre.
Ce matin-là, nous n'étions pas au bout de nos surprises puisqu'en empruntant les diverses routes goudronnés que le lac laisse apparaître en hiver, nous avons, après avoir effrayé deux mouettes peureuses, eu la chance de croise le chemin de deux bécasseaux maubèches pas le moins du monde perturbés par notre présence. Ces petits oiseaux rondouillets aux becs oblongs se sont laissé, telles des stars de l'Astarac, prendre en photo sans trop s'inquiéter. Il faut dire que nous avancions pas à pas et que ce n'est qu'une fois à un mètre d'eux qu'ils ont commencé à manifester quelques craintes et ont reculé de quelques centimètres. Sans doute avaient-ils compris que nous ne voulions ni les déranger, ni leur faire du mal.
Ces jours-ci, les oiseaux aussi étaient au rendez-vous. En allant voir les Pyrénées, j'ai eu la chance de rencontrer une mésange bien calme… habituellement, il est difficile de les immortaliser, ces mésanges ! Elles virevoltent partout, becquètent à droite à gauche, changent inopinément de branchage, sautillent, s'envolent, viennent, vont, reviennent dans un ballet incessant. Celle de mardi soir était toute taciturne, toute paisible, il était donc facile de lui faire prendre la pose !
J'ai aussi aimé les étourneaux posés sur les fils. Ils patientent. Ils pépient. Ils dansent. Aussi, leurs magistraux envols ne sont pas sans se faire remarquer. Des milliers d'étourneaux offrent en ce moment des arabesques déconcertantes.
Et pendant ce temps-là, les petits moineaux domestiques observent l'horizon. Sans broncher. Sans demander leur reste.
Cette semaine, je suis retournée deux fois au lac. Une fois pour y prendre des photos des Pyrénées, évidemment. C'est là que j'ai joué à cache-cache avec une bergeronnette des rivières dont l'intense jaune ne passe pas inaperçu. Elle frôlait la surface de l'eau en piaillant, se posait çà et là, changeait de perchoir. Elle m'a presque fait tourner en bourrique ! Pensez-vous, j'étais seule et je voulais impérativement ramener à mon mari un cliché de ce joli petit oiseau !
Hier, nous avons remis ça ! J'avais envie de revoir les oiseaux. Et puis j'avais besoin de prendre l'air. Mon cher mari n'a pas dit "Non", bien au contraire. Une aigrette blanche nous attendait au bord de la route, et d'autres au bord du lac. Et au milieu du lac, les foulques macroules s'en donnaient à cœur joie.
C'est en nous retournant pour continuer sur l'une de nos petites routes favorites que nous avons fait la connaissance enchanteresse de Vine l'Aigrette - oui, il y a un jeu de mot que j'assume totalement- qui se complaisait à se percher sur un petit arbre. Elle était tout simplement splendide !
Sur la route, au loin, un attroupement de mouette jouait les Jackson Pollock … (ce que nous avons constaté en arrivant là-bas). Effrayées par le passage d'un quad, elles nous ont aussi offert de beaux envols.
Dans l'eau, un héron dansait dans la lumière. La scène était magnifique et intrigante.
Nous y avons retrouvé notre fameux martin-pêcheur aperçu là fin Novembre, un chardonneret élégant à notre retour. Ce dernier passage au lac de l'Astarac avait encore été ornithologiquement dépaysant !
Ce matin, le temps d'une balade derrière la maison de mes parents, quelques oiseaux nous ont offert quelques moments agréables. Et pour clore cette pénultième balade dans le Gers de 2014… un petit oiseau que je ne sais identifier et un rouge-gorge ont bien voulu prendre la pose, même si le dernier s'était plus ou moins bien planqué !