Randonnée autour de Gimont...
Cela faisait longtemps que je n'avais pas fait une petit randonnée en solitaire dans le Gers. Et je ne m'en plains pas ! Depuis que j'ai rencontré Denis, il y a 3 ans, moi qui adorais partir seule avant que nous formions un couple, je ne conçois plus mes balades sans lui. Mais il travaillait, j'étais dans le Gers, on annonçait du très beau temps ... alors j'ai feuilleté quelques livres de randonnées et je me suis retrouvée à Gimont pour une petite randonnée d'à peine 7 km. J'ai perdu le rythme, j'ai repris du poids, et je suis vite fatiguée alors seule et sans avoir mon amoureux pour m'encourager, je préférais ne pas être trop gourmande. Pourquoi le gimontois ? Parce que c'était loin de chez mes parents, sans l'être trop. Parce que je n'ai pas beaucoup exploré cette région. Parce que la randonnée me plaisait bien. Parce que j'avais envie. Ainsi, je suis partie d'Arrouède à 8h50 et je suis arrivée sur le parking de la piscine de Gimont à 9h40. Le temps de repérer mon chemin, d'enfiler mes chaussures de marche, de prendre mes bâtons, de fermer la voiture et d'enfiler mon sac à dos, j'ai décalé mon départ à 9h50. C'était parti pour l'aventure. Oui, j'ai une notion de l'aventure bien personnelle : sur chemin balisé et pas dans la cambrousse. Je laissais donc le clocher de Gimont derrière moi ... pour longer le cour de tennis en observant les lampadaires.
Ma hantise ! Une passerelle où je ne m'attarde pas. J'ai une phobie des ponts de ce genre : j'ai toujours peur que ça casse sous mon poids. Alors je ne fais jamais la maligne et encore celui-ci est plus solide et sécurisé que d'autres que j'ai pu croiser seule en randonnée.
Après ce moment d'angoisse stupide mais incontrôlable, je me retrouve au bord du lac de Gimont. C'est un festival de jolis reflets dans l'eau et je ne me prive pas de ce spectacle.
Un peu plus loin, continuant la balade, nouvelle pause au moulin, devant la belle cascade offerte par la Gimone ronronnante.
Pendant que sur le pont, les voiture défilent les unes après les autres, faisant virevoleter les fleurs des jardinières touffues.
Je passe sous le pont, comme l'indique le guide. Je me trouve face à un lac beaucoup plus petit. Et là, je me régale à nouveau des reflets : c'est comme-ci l'eau épousait le ciel, tout simplement. C'est un spectacle extraordinaire !
Ensuite, je marche sur un long chemin au bout duquel un vieux monsieur ramasse des escargots. Une arche de verdure m'attend et juste après, sur ma gauche, je prends le soleil en même temps que quelques ballots de paille.
Je traverse une route et me voilà au pied de la belle chapelle Cahuzac toute de rouge vêtue. Je la contourne pour rejoindre les terrains de sport.
En chemin, façade à colombages, vues imprenables sur l'édifice et Gimont, me ravissent totalement ! Le temps est superbe, je suis comblée, sans pour autant qu'il fasse trop chaud. Marcher est agréable.
Après le stade de football, je prends un chemin herbeux très sympathique. D'un côté, au loin, les arbres semblent chatouiller l'azur du ciel. Et derrière moi, entre les toits, la flêche de la chapelle Cahuzac, semblait faire pareil.
J'ai quitté ces panoramas pour m'engouffrer dans un chemin boisé et lumineux. C'était apaisant. Je respirais de grandes bouffées d'oxygène, profitant de chaque instant de sérénité.
A la sortie de ce vert corridor, il y avait un champs : en voyant les quelques petits tournesols qui avaient choisi d'y repousser après la coupe du blé, j'ai eu envie de chanter "Résiste ! Prouve que tu existes !".
Un peu plus loin, j'avais encore droit à un sublime panorama sur la ville et son clocher rose. Je m'en délectais.
Le moindre petit détail m'interpellait, comme si je n'avais jamais rien vu de tel : de la plante inconnue se dressant à la verticale dans une prairie, un arbre mort en bordure de chemin, ou encore un simple et affreux pylone électrique.
Ou encore une lignée d'arbre au bord d'une route, semblant soutenir l'église. Il y en avait des choses à observer !
J'ai pris un chemin sur la gauche, longeant un bois. Et je chantais un air de gospel, l'air de rien. "Oh freedoooom, oh frreeeeedoom, freeeedom is comminnnng" ! Moi qui depuis quelques temps me demande comme je vais arriver à choisir entre le Gers et le gospel*, je venais de trouver la solution : chanter du Gospel dans le Gers !
Je suis arrivée au bord d'une départementale, juste en face de l'ancienne abbaye de Planselves. J'ai continué sur la droite, puis sur la gauche, vers le lieu-dit Fontenille.
Arrivée près de ce que je pense être le château de Fontenille, j'ai d'abord été subjuguée par les pigeonniers sur le toit. C'est là que je ne savais plus où était mon chemin pas très bien balisé à ce croisement là. Malgré la carte, deux chemins assez parallèles me troublèrent. Des chiens se mirent en prime à aboyer, mais ils étaient enfermés. Une dame est alors sortie de chez elle et comprenant probablement que je doutais en me voyant scruter ma carte dans tous les sens, elle eût la gentillesse de m'indiquer le bon chemin. Nous nous souhaitâmes une bonne journée et je repris le cours de ma randonnée encore une fois sur un long chemin campagnard.
Autour de moi, la campagne resplendissait et les vallons se succédaient entre les haies d'arbres. Avec au fond, comme une miniaiture, le clocher gimontois.
En chemin, les cardères se multipliaient. J'aimais leurs formes, leurs courbes, leurs couleurs annonçant la fin de l'été et le début de l'automne que je trouve toujours flambloyant !
Au détour d'un champ, c'est l'ombre des Pyrénées, en filigrane, à peine visible, que je distinguais à l'horizon. Il m'a semblé même voir un peu de neige...
Et puis et puis, la campagne ? Ca me gagne ! Encore de beaux paysages à couper le souffle : des rondeurs infinies, des arbres solitaires, des routes qui se perdent dans les champs...
Et puis près d'un champ de tournesols complètement cuits, un superbe petit spécimen faisait lui aussi de la résistance !
Au bout du champ, j'ai pris à droite pour remonter une route : assez vite car j'étais poursuivie par un caniche hargneux qui m'a fait comprendre que mes mollets allaient y passer si je ne déguerpissais pas rapidement. Au bout de la route, un champ de tournesols âgés et des paysages envoûtants.
A droite toute, pour rejoindre Gimont. Les pampas se balançaient au vent et les Pyrénées transparaissaient un peu plus ...
Il est 11h30 et j'ai vraiment une faim de loup ! Alors je m'assois au bord d'un chemin pour manger mon sandwich. Je suis tranquille, à déguster mon repas, quand j'entends soudain des cliquetis dans les arbres derrière moi. Je lève la tête et là, deux biches m'observent avec attention, je n'ai pas le temps de dégainer l'appareil photo qu'elles se sont déjà enfuies dans le champs ...Il ne me reste que le paysage pour me consoler !
En revenant vers mon point de pause où j'avais abandonner mon sac à dos, je me rends compte qu'en partant j'ai marché sur la pochette où se trouvait mon pot de compote... et là c'est le drame ! Il y en a partout à l'intérieur. Non seulement de ne plus avoir de dessert, je vais devoir tout nettoyer en rentrant. Peu importe, la balade n'est pas finie. Je la reprends m'extasiant encore une fois devant la campagne avant de rejoindre une route qui allait me mener vers la chapelle Cahuzac.
Je ne marche pas à même la route, mais sur un sentier fleuri creusé dans la prairie adjacente. J'assiste à un sémillant bal de papillons. Je me régale et les poursuis discrètement du bout de mon objectif.
A 12h10 je retrouve la chapelle Cahuzac dans laquelle je m'offre un petit tour au frais.
Je repars vers la voiture, près de la piscine, ne prenant pas le chemin du départ comme l'indique le guide : je passe devant l'Hôtel de la Villa Cahuzac, remontant sur le pont car j'aime beaucoup la vue qu'on en a de Gimont avec l'enfilade de lampadaires.
Je reprends le chemin du lac, retrouvant les paisibles bords de l'eau... je me poste là quelques instants avant de retrouver ma voiture pour partir vers de nouvelles aventures !
* J'ai intégré la troupe Swing Gospel en Juin, depuis je me partage entre le Gers et la chanson, la chanson mon amour de jeunesse ...