Une journée à Jazz in Marciac (1) : A la découverte de Ladévèze et ses alentours !
Je dis toujours qu'il me faudra 7 vies, comme les chats, pour explorer tout le Gers. Ce jour-là, je crois que j'ai dû encore me le dire. Pourquoi ? Parce que ce coin là du Gers, je le connais très peu et que ce jour là j'ai encore fait de belles découvertes ...et je me dis qu'il m'en reste encore tellement à faire ! C'est grâce à l'association Arbre et Paysage 32 et l'association La Deveze et son Histoire que ces nouvelles découvertes ont été encore plus belles. En effet, dans le cadre de Paysages In Marciac où j'étais invitée à venir faire une causerie le 4 Août 2012, dont je vous reparlerai ultérieurement, cette balade était organisée le matin même. Nous y sommes donc allé, Denis et moi, ravis de parcourir le coin avec des passionnés. Oui des passionnés. Disons-le de suite, nous avions des guides d'exception : que ce soit Florence, amoureuse de ses églises et du patrimoine de La Dévèze, ou Bruno qui nous a offert quelque pauses sylvestres intéressantes, nous avons été gatés ! Et la balade ? La voici en quelques mots et quelques photos ... enfin, un peu plus que quelques...
Le départ avait lieu à l'église Saint-Laurent de Theus, à Ladevèze-Rivière, construite pour remplacer l'ancienne église romane au XIX e siècle... 500 m plus loin que l'édifice originel et ce, grâce à de généreux donateurs. Et ce sont les habitants de la commune qui mirent la main à la pâte ! Elle a fait l'objet de rénovation ces dernières années et ce n'est pas fini !
A l'interieur, actuellement en attente d'être réhabilité totalement, on trouve un ancien corbillard. Et plus réjouissant de beaux vitraux lumineux, et de belles statues.
J'aime beaucoup le haut clocher et sa flêche qui atteint 17 m. Les paliers du toits, d'abord tout en rondeur puis se terminant par une pointe saillante, en font pour beaucoup le charme.
Après avoir écouté Florence, notre guide, dont l'engoument pour cette église et son village est un régal, à tel point que nous étions tous pendus à ses lèvres, nous avons pris des chemins champêtres pour rejoindre un autre clocher. Que la campagne était belle du ballot solitaire, à l'arbre esseulé dans ces grandes étendues champêtres mêlant or et verdure !
Notre nouvelle quête apparaissait sur la colline : à quelques détails près c'était un peu le clône du premier. J'avais hâte d'y être !
Je ne pouvais m'empêcher de m'arrêter pour voir et immortaliser les paysages alentours : ce qui fait que j'étais toujours en retard sur la marche. J'espère qu'on ne m'en a pas trop voulu ! Il faut dire que ces ballots, ces patchworks, c'était plus que tentant !
Derrière nous le clocher de l'église Saint-Laurent de Theus s'imposait dans la verdure et nous continuions notre avancée tranquillement.
Il fallait prendre un peu de hauteur, en gravissant la colline. Et plus nous montions plus les paysages étaient sémillants. J'étais aux anges avec cette petite route sinueuse qui s'emmêlait à la campange.
Le clochait avait rétrécit derrière un champ de maïs. Il n'en restait que la pointe sombre bien démarquée dans le ciel grisonnant du matin. Il réaparaissait au fur et à mesure de la montée.
Petite pause devant une trogne, c'est là que Bruno entrait en piste pour nous expliquer ce qu'est une trogne : cet arbre sans cesse coupé pour fournir du bois, et qui renait toujours, plus flamboyant, offrant des ramifications particulières...La trogne est une belle méthode pour ne pas déforester !
Et derrière nous, toujours un paysage envoûtant, avec ces méandres de goudron qui ne jurent pas au milieu de la nature : tout façonne le paysage à merveille.
L'ascension n'était pas finie et le clocher de la Madeleine que nous allions découvrir bientôt, se rapprochait peu à peu.
Et devinez quoi ? De là-haut, le spectacle était toujours aussi époustouflant. Mon oeil volait de ballot de paille en ballot de paille, d'un champ à l'autre.
Avant de rejoindre le clocher en question,nous avons fait un petit tour dans le bourg de la Madeleine : un bourg fortifié paisible et plein de surprises. D'abord la belle porte et son arc, puis le puits, la statue de la vierge, les piliers d'un portail d'entrée, d'anciennes maisons à colombages...
Et à l'horizon que vois-je ? Un château d'eau apparemment peint qui surgit. Je n'ai pas vraiment vu ses peintures, ni d'un côté, ni de l'autre. Rénové en 1999 et peint par des artistes de renom, il rend hommage d'un côté aux vignobles environnants et de l'autres au Jazz ... Il me faudra y retourner !!
Nous avons continué jusqu'à une seconde porte fortifiée qu'on ne pouvait pas, cette fois, traverser.
Nous avons rebroussé chemin. Un banc prenait le soleil. Je retrouvais le puits. Nous avons pris une petite route qui nous a menés directement au clocher.
Nous sommes arrivés derrière la seconde porte fortifiée. Et en face, au bord du muret, le paysage, le paysage, le paysage ! Une vue globale sur l'église Saint-Laurent en prime.
L'attention se focalisait sur ce clocher esseulé qui a perdu le corps de l'église démolie avec deux autres églises de Ladevèze-ville pour en contruire une seule et unique. Ladevèze-ville, oui, car nous avions changé de commune entre temps.
On peut s'attrister du fait que l'église ait disparu, mais je trouve que ce clocher solitaire face à l'horizon, comme un donjon improvisé a un charme indubitable.
Et sinon, je n'étais pas la seule à être fascinée par le panorama. Il était agréable de faire une pause pour l'admirer tout en profitant du soleil revenu.
Après avoir parlé de ce bout d'édifice, nouvelle pause sylvestre avec une nouvelle trogne absolument magnifique : le déploiement de ses branches me semblait être une grande robe de mariée.
Nous repartions, prenoons une route en contrebas pour rejoindre la dernière église du parcours. Nous étions tout proche des ballots de paille. J'aimais énormément.
Le chemin nous offrait des points de vue différents sur le clocher de la Madeleine. Un pur régal !
Nous voilà arrivés à la dernière église du chemin. Différentes des deux précédentes avec un très beau clocher mur.
Sous le porche, le carrelage était marqué par le temps. L'église Saint-André de Bagues a été pour la première fois édifiée au XII e siècle, et remaniée au fil du temps et surtout au XIX e siècle.
Petits vitraux charmants, offrant des reflets lumineux sympathiques, un chrisme du XII è siècle également, on s'y sent bien.
Nous repartîmes, quittant cette petite merveille perdue dans la campagne.
C'est à travers champs, toujours au coeur de paysages superbes, que nous avons rejoint la première église. Je vous laisse avec ces instants volés ...
Bref, vous l'avez compris, une formidable balade en compagnie de nos excellents guides, des passionnés, des amoureux de leur territoire. Et si vous voulez en savoir plus, sachez que l'association propose un petit fascicule complet sur Ladevèze-Rivière, Ladevèze-ville, ses églises et son histoire pour la très modique somme de 1 Euro 50... mais aussi des cartes postales. Et si vous souhaitez les aider, vous pouvez aussi adhérer à l'association : chaque don est important pour conserver ce patrimoine d'exception.
Renseignements :
La mairie
ou
La Dévèze et son Histoire -Domerc Valérie , Pierrot, 32230 Ladévèze-Rivière