Un lundi matin à Samatan...
… une fois n'est pas coutume, j'ai parcouru le marché. Sous un soleil de plomb, s'il vous plait, si bien qu'à l'entrée du village, dans les jardins, les palmiers se satisfaisaient de ce temps qui leur va si bien au teint.
Petit tour habituel sous la grande halle où foisonnent les animaux. Je n'aime pas trop les voir en cage, mais je me dis qu'une fois achetés leur propriétaire leur offriront surement une meilleure vie (même si elle est censée finir dans une assiette ! ).
En sortant du bâtiment, des petites tresses d'ails, dans leur panière, saluaient les passants sur l'étal d'un petit producteur.
Direction le centre de la commune pour découvrir tous les autres étals. Avec maman, nous longeons la route, passons par dessus la Save et apercevons entre la verdure des arcades printanières, les multiples couleurs des textiles et des parasols rectangulaires qui protègent les marchands.
Je suis toujours contente de traverser un marché, rien que pour l'effusion de couleurs, de formes, de choses surprenantes que je ne m'attends pas forcément à trouver, ou dont, dans l'immédiat je n'ai pas besoin. Suis-je la seule à trouver ce bouquet de simples tapettes à mouche charmant ?
Nous avons tourné sur notre droite, découvrant ainsi les étals de verdures perdus au milieu des camionnettes et surveillées par le clocher.
Entre gourmandises, légumes surprenants, charcuteries appétissantes, parfois le textile faisait office d'intrus. Miel, patissons, jambons, saucissons et petites robes enfantines colorées, agrémentaient notre balade.
Que dire des étals de fruits et légumes qui prennent de plus en plus des allures estivales ?
Pour colorer un peu plus la flânerie, il y a toujours quelque part dans un marché, des marchands de fleurs, des fleurs aux teintes intenses qu'on imagine aisément partout dans le jardin ou la maison.
Nous continuons, encore une fois avec la gastronomie. On pouvait dévorer des yeux les pyramides de fromages, la bacs de fruits confits ou d'épices, tout en admirant le mélange chromatique de la rue, elle aussi dominée par le clocher.
Me voilà le filet de bave au coin des lèvres. Ce n'est pas très élégant, mais voir ces jolis pains d'épices titillait mes papilles !
Quelques pas et nous voici devant le savonniers. Un peu comme un puzzle coloré, un puzzle qui n'est pas figé ! On aurait envie de bouger les savons pour d'autres configurations artistiques.
Et ? Et sinon, c'était bel et bien le temps des cerises dont les piles occupaient de grandes places sur les étals. Mais je ne les aime que cueillie directement sur l'arbre !
Nous avons quitté un moment le coin des gastronomes pour celui des objets divers et variés. De l'étal à objet méridionaux, orientaux, à celui des tissus, d'autres à nouveau de fleurs... tout rayonnait.
Je me suis attardée un moment sur ces gros pains, à la mie à nue, ses alvéoles irrégulières, sa couleur un peu sombre et avec cette épaisse croûte qui doit craquer intensément sous la dent dévoreuse.
Au marché ? On y trouve aussi parfois des choses inattendues, attendrissantes. Aussi, ce canard jaune fluo semblaient faire signe aux passants.
Nous avons tourné à gauche. Je suis restée un moment devant ces grandes fleurs orangées que j'avais déjà vues aux jardins de la Poterie Hillen.
Les gens remplissent leurs sacs de ces belles denrées. Ces grands sacs, débordent d'autres sacs aux anses en plastiques.
Les étals sont variés : pieds de tomates, ciboulettes et autres plantes, chaussures bien alignées, et seaux d'olives diversement assaisonnées.
Et … Nous avons été surprises par un marchands qui vendait … des bistouquettes ! Je me doutais qu'en prenant la photo qui va suivre, le vendeur allait me prendre à partie : « Vous voulez gouter une bistouquette madame ? ». « Non, merci, je ne suis pas autorisée à manger ce genre d'aliment ». Pour ceux qui se demandent ce que peuvent bien être ces bistouquettes … rassurez-vous, il n'y a pas une recrudescence de gascons eunuques ! Ce sont juste de fins petits saucissons.
Un peu plus loin, les asperges prenaient le soleil, et derrière les vitrines les gâteaux charmaient.
Des couleurs en veux-tu ? En voilà ! Le mélange des tissus des parasols, les balances au milieu des fruits, les poulets qui rôtissent et la pancarte rédigée à la craie...
Un peu plus loin, sur une autre partie de la place, le pain régnait ! Baguettes, pains de campagne, couronnes …
J'ai adoré tous les rubans sémillants qui s'entrelaçaient et dont les teintes explosaient au soleil.
J'ai adoré l'amoncellement de saucissons qui semblait former un rempart de charcuterie et s'accommodaient très bien aux piles de pains croisées plus tôt.
En plein milieu de la placette, une jardinière fleurie qui se plaisait en hauteur, était investie de caisses de fruits qui la sublimaient.
Un peu plus loin encore de la couleur avec des tas de tajines et pour ceux qui craignaient le soleil, de très jolis chapeaux les attendaient.
Et pour finir la balade, un bel alignement de paniers originaux … Pour ceux qui avaient oublié leur sac ou qui voulait un contenant solide pour transporter les mille victuailles trouvées sur ce marché appétissant.