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Gersicotti ? Gersicotta !
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Gersicotti ? Gersicotta !
6 octobre 2008

Randonnée autour de Condom.

Dimanche dernier, il faisait plus que beau ! J'avais prévu de me trouver une rando et d'y aller, et je l'ai fait ! J'ai choisi dans l'ouvrage L'Armagnac à Pied de la Fédération Française de Randonnée, un parcours de 14 km intitulé "Le sentier des châteaux". J'avoue avoir eu du mal à trouver le point de départ. En effet, le guide indique supermarché du quartier Bouquerie, au Nord-Ouest du centre ville. Ma foi, arrivée dans le Centre Ville en voyant une direction champion , je m'engage en voiture. Mais le Champion en question, n'avait rien à voir avec un petit supermarché de quartier. C'était un hypermarché que j'avais en face des yeux. Ma foi, je me suis garée et j'ai tenté de trouver quand même le point de départ. Ce n'était apparemment pas là. Retour voiture et retour centre ville. J'avais vu la D114 en passant en voiture et le point de départ n'était pas loin d'après le plan.


J'ai croisé un vieux supermarché désaffecté, un ancien champion. Je me suis dit que c'était là. En même temps, j'ai trouvé la rando dans une vieille édition du guide. Sans doute le petit supermarché a-t-il prospéré et est allé s'agrandir ailleurs. Je me suis garée pile poil devant le panneau qui renseigne sur les points de départ des randos. Après avoir perdu 1h à trouver mon point de départ, je ne pouvais plus me tromper, il était déjà 12h15. Derrière moi, j'apercevais le joli clocher de la cathédrale condomoise. Il faisait un temps superbe, ni trop chaud, ni trop froid.

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J'ai donc longé le supermarché, sur ce qu'ils appellent dans le guide "la voie communale qui passe sous l'ancienne voie ferrée.". J'ai cherché une voie ferrée, je n'ai rien trouvé, j'ai osé supposer qu'elle avait surement été recouverte. De toutes manières, d'après le plan et les balisages jaunes, je me dirigeais bien vers la ferme Chotes. Le chemin jusque là, alternant cailloux, terre et herbes m'a paru un peu long. Peut-être parce qu'il n'y avait pas grand-chose à voir à cette époque de l'année : les cultures de melons et de tournesols ne sont plus flamboyantes, voire déracinées, la terre est nue et retournée pour les cultures à venir, reste les vignobles prêts à être dévoré. Arrivée à la ferme Chotes, j'ai eu la chance d'admirer un joli panorama sur la ville de Condom d'où surgit la cathédrale et son impétueux clocher.

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En continuant mon chemin vers Bordeneuve de Chotes, la vue était splendide sur la campagne et notamment sur une maison à tour carrée au milieu des vignobles et des vallons. En chemin quelques outils agricoles prenaient le soleil.

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En longeant les vignes je bavais. Toutes ces grappes de raisin ! Mais je ne me serais pas permise de cueillir un seul grain. J'ai un peu regretté de ne pas avoir fait plus tôt cette randonnée en voyant les tournesols fanés, mais j'aurais raté l'été flamboyant ailleurs.

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Au loin, j'aperçus un moulin. Je savais qu'il était sur mon trajet, j'avais hâte d'y être ! J'ai aussi aperçu de plus près la maison à tour carrée. Puis j'ai tourné à droite en pleine terre. A droite, une réserve d'eau, derrière moi, Bordeneuve-de-Chotes.

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J'ai retrouvé le moulin en haut d'un champ, rejoint une route goudronnée. Je l'ai vu de plus près, de tout près. Il est tout à fait magnifique avec ses vieilles pierres, ses immenses pâles de bois et sa girouette sur son toit.

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J'ai laissé le moulin derrière moi et j'ai continué sur la route en direction du château de Moussaron. Je suis tombée sur une station météo France où il y avait plein d'instruments intrigants. C'est donc ici qu'ils savent quel temps il fait dans le Gers ?

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Le paysage alentour était de plus en plus agréable. Les tours d'un château au loin me laissaient penser que mes pas allaient passer par là et l'alignement des fruitiers donnait un certain charme à cette campagne.

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Je ne me suis pas permise d'entrer dans la cour du château de Moussaron aujourd'hui transformé en maison d'enfant. Je me suis contentée de jeter un œil puis de le contourner par la gauche pour rejoindre d'autres paysages campagnards.

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Je me dirigeais vers la ferme de Sempé ou un petit hameau charmant a attisé ma curiosité. J'ai laissé mon chemin de côté un petit quart d'heure pour aller fureter ici et là autour des jolies bâtisses.

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Revenue un peu sur mes pas, je suis descendue à travers champs sur la droite vers la ferme du Tourné. Derrière moi, à travers la forêt, timidement surgissait le château de Moussaron. Il était 14h et mon estomac tirait. Je cherche un endroit pour m'asseoir afin de déguster mon sandwich. Une pierre montre le bout de son nez au bord d'un pré. Je m'y installe et commence à manger. Soudain, j'entends un drôle de bruit et je sens quelque chose d'humide sur mon oreille gauche. Pétrifié, seuls mes yeux se tournent. Quand j'aperçois la chose, je me lève et je m'éloigne. Un grand cheval blanc était arrivé derrière moi par surprise et en voulait surement à mes victuailles. Je ne me suis pas enfuie mais presque. J'ai donc repris ma rando et 300 mètres plus loin j'ai trouvé un petit coin pour me rassasier. En repartant de là, j'ai aperçu mon ami l'équidé au loin, qui me regardait et secouait sa tête comme pour me dire "reviens !". Soit il avait faim, soit je dégage des phéromones puissantes qui attirent les étalons. Je pense qu'il avait faim.

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J'ai repris mon chemin. J'ai croisé des ruches au bord d'un bois, une maison à l'allure châtelaine un peu plus loin, un fil où le linge séchait. Plein d'images agréables sous un beau soleil.

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J'ai atterri devant le domaine viticole du Pouypardin où une odeur de raison en macération m'a surprise. Un joli château faisait parti de ce décor. L'odeur de raisin fermenté devint plus insistante une fois passé le château. J'ai constaté que le raisin blanc était porté plus loin que maturation. Il est fort probablement fabriqué là, du vin liquoreux à vendanges tardives ou de la liqueur d'Armagnac.

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Je me suis ensuite dirigée vers le hameau des Grazimis. Là-bas, accueillie par un champ fleuri, j'ai découvert une ancienne école et le château des Fousseries que je n'ai vu qu'en me retournant alors que je m'éloignais du hameau.

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Un peu plus loin j'ai découvert avec joie le château de Verduzan, à moitié caché dans la verdure et dont les deux tours donnent envie d'en voir plus. Les vieux remparts sont encore debout !

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Un peu plus loin en dirigeant mes pas vers l'Est, j'ai à travers champs, pu admirer une jolie fermette. Puis j'ai descendu un long chemin caillouteux et herbeux pour finalement arriver dans une forêt. Le guide ne m'avait pas prévenue de ce long passage boisé. Il ne parlait que de "longer les bois". Je n'ai donc pas pu me préparer psychologiquement à l'aventure : m'ayant fait lécher l'oreille impunément par un cheval effronté, je m'attendais à toutes sortes d'aventures rocambolesques comme un sanglier avec un sombrero dansant la bamba ou un chevreuil qui viendrait me taper la discussion. Mais rien de tout cela. Juste la paisible ambiance des sous-bois. Mon aventure forestière a débouché sur une longue allée de vignes.

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Arrivée au lieu-dit Lizaris, j'ai pris le temps d'observer la campagne de Septembre. Alors qu'ensuite, j'étais sur une belle route goudronné, le trajet du guide et les balises m'ont emmenée sur un sentier douteux, plein de ronces, étroits où des branches mortes jonchaient le sol et rendaient la balade plus imprévue. Mais au sortir de ce petit chemin, j'ai retrouvé Condom et sa cathédrale, je me savais près de la fin du trajet.

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En cours de chemin, j'ai rencontré au bord d'un champ, une vache. Elle ne bougeait pas, avait l'air niaise. Cette grosse peluche donnait un ton très humoristique à la balade. Aussi marrante et jolie soit-elle, on n'a pas envie de la voler, tellement elle est à sa place.

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J'ai rejoint ensuite le Domaine de l'Aula en prenant une sente irrégulière.

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Et là, c'était le drame. Un petit pont de bois douteux à traverser fit apparition, avec un renfort tout aussi douteux. Je me suis imaginé comme dans les films où les morceaux du pont dégringolent au fur et à mesure qu'on le traverse sans tomber avec. Moi qui n'ai pas du tout confiance en la solidité de ces petites choses sous mes pas alourdis par mon poids, j'avais les pétoches. Alors j'ai pris mon courage à deux pieds et j'ai traversé très vite sans réfléchir le cœur battant à 200 à l'heure. Une fois traversé j'ai immortalisé cette installation, je le répète, qui me paraissait vraiment douteuse, mais qui a résisté à mon passage.

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Je me suis retrouvé dans un champ de jeunes pousses de vignes. Je me souviens avoir eu un sourire en me faisant une blague idiote : "Oh ! Des vignettes !". Derrière il y avait un grand bâtiment que je sais pas trop ce que c'est, mais que ça doit bien servir à quelque chose et probablement à la fabrication de vin. J'ai croisé aussi les derniers tournesols de l'été attaqués de toutes part par les insectes voraces du coin.

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La cathédrale a ressurgi encore une fois derrière le vignoble. C'était fort agréable à observer entre les allées.

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J'ai repris mes rencontres insolites. Des chèvres ont accouru à mon passage alors que je rejoignais la ville. Quelques brins d'herbes et hop nous voilà copines. Ca marche vraiment qu'à la bouffe ces bestioles.

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Un peu plus loin, j'ai eu une grande conversation avec un animal un peu odorant, mais tout à fait charmant. Ce poney m'a écouté parlé près de 4 minutes. Je ne me souviens pas de ce que je lui ai dit, mais je ne sais pas si son regard était triste de ne pouvoir venir me rejoindre de plus près, ou si c'était du désespoir face à ma logorrhée évidente.

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J'ai traversé une route et rejoint des maisons, puis me suis retrouvé sur un sentier herbeux. Ensuite, j'ai longé de jolies propriétés bien veinardes d'avoir un tel panorama sur Condom.

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Je me suis retrouvée ensuite sur la route que j'avais emprunté au départ, une route caillouteuse et plutôt blanche. Et tout ce que j'ai trouvé à faire, avant de rejoindre ma voiture, c'est de prendre mon ombre en photo sous le soleil de 16h30. Car oui, même si le guide annonçait 3h30 de randonnée, j'ai mis 4h30. Il faut dire qu'à la fin, je trainais un peu la patte !

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Au final, encore une belle rando aux découvertes architecturales intéressantes et avec une faune domestiquée que je n'oublierai pas de si tôt ! Merci le Gers !

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