Pêlerinage autour de Lectoure : petite randonnée pédestre au nord du village.
Comme je ne travaillais pas Le lundi 4 Août, j'ai décidé le dimanche matin de la veille, d'aller faire une belle balade autour de la ville de Lectoure. Partie à 7h30 de chez moi, je suis arrivée à 8h50 devant la cathédrale où j'ai garé ma voiture. Le temps que je sorte mes petits sacs, mon appareil photo et mes bâtons, j'ai aperçu, par-dessus les toits, une montgolfière. Ca me fait vraiment rêver ! Voir le Gers de la haut ! Peut-être qu'un jour j'aurais de quoi me payer une balade dans les airs gersois ! Le soleil n'était pas de la partie, mais je n'ai au moins pas crevé de chaud pour cette petite marche. Mes yeux n'ont pas pu rater la belle cathédrale de Lectoure dont la tour est vraiment impressionnante.
Mais il fallait que je trouve mon chemin qui était normalement vers le Nord. J'ai donc pris en main mon guide pour trouver le chemin de la rando. J'estime l'avoir commencé alentours de 9h00. Quand je me suis retrouvée face à la cathédrale je l'ai contournée par la gauche dans la rue Nationale pour rejoindre le square et sur ma gauche la rue Barbacane où j'ai pu découvrir le mur d'enceinte du village et un peu plus bas la tour du bourreau dans le boulevard du Nord. Mais je n'ai pas continué sur ce boulevard. Au croisement de la rue Barbacane avec le boulevard du nord j'ai continué mon chemin sur la droite en direction d'un cimetière dont j'ai pris la direction sur la gauche au croisement suivant après avoir croisé une grande croix en bois rouge pétante.
La brume matinale et la grisailles faisait ressortir le vert de cette campagne parsemée de champs de blé et de tournesol que je m'apprêtais à visiter. Le cimetière surplombe cette campagne comme s'il veillait sur elle.
J'ai continué mon chemin sur cette route goudronnée entourée de forêts. J'avoue que certaines fois, et le fait d'être toute seule y jouait surement un rôle crucial, je craignais qu'un sanglier débarque et me charge. J'ai probablement l'imagination trop fertile. Lectoure, derrière moi, avait disparu.
J'ai continué sur cette route qui allait bientôt prendre la forme de la colline au milieu des fleurs, des tournesols, des arbres. J'entendis le bruissement discret d'un petit torrent qui attira mon attention. Sur ses bords poussaient aux mille couleurs, fleurs et roseaux, c'était tout simplement exquis.
Derrière moi, Lectoure commençait à réapparaître sur son rocher, impressionnante, forte de ses tours et de son architecture époustouflante. Je me disais "Ouaou ! Ma voiture est garée là-bas". Comme si j'avais déjà parcouru 20 km, alors que j'en avais fait tout au plus 1,5.
La route continuait sa montée et moi avec, les bâtons bien accrochés à la route. Je n'avais pas mal au genou. Quel bonheur !
A un grand virage à gauche je me suis engoncée dans un petit chemin caillouteux sur la droite au milieu de la forêt. Au deux choix de route qu'il m'offrait j'ai pris celui de gauche qui longeait des champs de … melons ! En effet, les terres de Lectoure jusqu'à Condom sont réputées excellentes pour la culture des melons. J'ai fini carrément par marcher au bord des champs.
Il y avait toujours ce décor champêtre tout autour mêlant ses couleurs à la grisaille du ciel.
J'ai continué sur mon chemin après avoir longé ces champs donc les bords étaient boueux et ont encrassé copieusement mes chaussures et mon bas de pantalon. J'ai ensuite retrouvé un chemin mi-goudron mi-cailloux.
J'ai ensuite traversé une route pour continuer tout droit et un peu loin j'ai croisé le mas du Picat et sa belle tour carrée caché par les arbres que je n'ai pu apercevoir que du profil de la ferme en tournant à droite à son angle. La campagne repris le dessus avec une vieille machine agricole.
Un peu plus loin j'ai trouvé une petite retenue d'eau où un héron avait pris place. Mais ma délicatesse légendaire a fait qu'en m'avançant un peu trop vite, l'oiseau s'est envolé. Il restait tout de même deux cygnes qui gonflaient fièrement leur plumage. Au bord de l'eau une table et un banc octogonaux. Cela faisait 2 km 5 que je marchais. Au rythme de wawaa cela équivaut à environ 40 minutes. Il était effectivement 9h45. Je me suis assise pour boire un peu d'eau et manger un fruit en me délectant du paysage et de l'air frais vivifiant qui me faisait beaucoup de bien après une semaine très intense au travail.
J'ai vu deux personnes passer, deux marcheurs.Ils m'ont saluée. Je les ai salués. J'ai attendu qu'ils se soient un peu plus éloignés car une envie pressante se faisait sentir. J'ai repris mon chemin dans un champ de blé j'ai suivi son contour et j'ai récupéré un chemin herbeux qui descendait vers la gauche parallèlement au côté du champ.
Je me suis retrouvée cette fois au milieu des champs de tournesols. Après avoir croisé un petit ruisseau d'irrigation, j'ai pris un peu de temps pour observer ces fleurs jaunes géantes que les abeilles semblent butiner avec beaucoup de plaisir.
Plus loin, sur une route goudronnée, j'ai retrouvé Lectoure, puissante sur son promontoire, dominatrice sur la campagne, ténébreuse dans ce ciel gris.
Mes pas se sont dirigés vers la première route à droite. Une jolie fermette surgissait derrière les tournesols. Arrivée au Juancoue après 4 km de marche, j'ai continué tout droit. Et cette fois ci je suis atterrie au milieu des vergers de prunes ! Décidément! Quelle balade maraîchère et botanique. J'apercevais le village à travers les lignées de pruniers. J'ai pris la première à droite, en face se trouvait une propriété privée derrière une vaste forêt. J'ai retrouvé du chemin herbeux, sinueux, irrégulier au milieu des petits bois et des champs.
C'est un peu plus loin que je me suis émerveillée devant le paysage campagnard somptueux où le jaune et le vert étaient les maitres absolus. Je trouvais ça splendide. J'ai traversé des murs d'une plante blanche qui ressemblait fort à une plante dont j'avais entendue parler au journal de 13h : une plante dangereuse dont la sève brûle au troisième degré. Ne nous en approchons pas trop, ne prenons pas de risque, même si elle est majestueuse. Pendant qu'une sorte de punaise brillante butinait l'une d'elle, la campagne continuait à me ravir.
D'autres fleurs et insectes ont attirés mon attention. Un chardon était pris d'assaut et un criquet se planquait dans les feuilles, prêt à sauter vers un ailleurs plus sécurisé. Un petit bourdon jaune dégustait le nectar d'une jolie fleur mauve.
J'avais aperçu avant ce bourdon une sorte de maison carrée. Je l'ai retrouvée un peu plus bas en longeant le ruisseau du Bournaca. C'est en fait un ancien moulin apparemment en cours de rénovation.
Un cadre sublime s'est offert à moi un peu plus loin: chemin de terre verdoyant, retenue d'eau, pavillon charmant, poules et compagnie.
J'ai retrouvé mes grandes amies jaunes. Puis, un peu avant la ferme du Bournaca, un épouvantail qui semblait saluer les promeneurs au milieu d'un champ de melons.
Un peu plus loin la ferme du Génébra est magistrale. Bien qu'une bonne partie ne soit pas exaltante à regarder, sa tour carrée en fait tout le charme.
Après cette ferme j'ai continué sur la route de droite d'où j'ai vu progressivement réapparaître Lectoure par son flanc Ouest. J'ai rejoint quelques corps de ferme superbes dont un était longé par un torrent, -articificiel ou pas, qui formait une belle cascade.
Je voyais Lectoure se rapprocher, il était 11h45. Il ne me restait même pas 1 km à gravir pour rejoindre mon point de départ. Face à un autre très beau corps de ferme j'ai pris un chemin à travers champs dont la montée n'était pas des plus facile. Surtout à la faim. Mon estomac commençait à tirer et mes jambes à être un peu fébriles. Hé quoi? Je n'allais pas m'arrêter là ! Si je veux me refaire une condition physique correcte, je dois aussi endurer ce genre de petit passage pentu. Alors que le ciel bleu commençait à réapparaître pendant ma petite ascension, la campagne et ses vallons réapparaissaient derrière moi.
Mon longeait un champs de maïs et un vignoble d'Armagnac. La dernière ligne droite fut très pentue. Je suis arrivée pile poil dans le boulevard du Nord, au pied des remparts. J'ai rejoint ma voiture à 12h05 où j'ai déposé mes affaires. J'ai mis 3h pour une rando qui devait se faire en 2h30 d'après mon guide. En comptant tous les moments où j'ai pris un peu de temps pour immortaliser ce que je voyais, il me semble que je n'ai pas trop traîné. Je suis ensuite partie en quête d'un peu de gastronomie mais je vous en parlerai un peu plus tard.
J'ai beaucoup aimé cette rando très campagnarde, offrant tout un tas de paysages et de rencontres avec des architectures, des paysages agricoles, de la nature apprivoisée par l'homme ou non, et en même temps plusieurs prises de vue de la jolie ville de Lectoure que j'ai visitée l'après-midi même…